Mon amie Domi m’a offert un cadeau bien spécial cette année: un abonnement aux Nouvelles de Martha . Vous connaissez? C’est la dernière grande idée de Marie Laberge. Plutôt que de publier un roman, elle enverra à ses lecteurs 26 lettres au cours de l’année. J’ai reçu ma première lettre… désarmante de simplicité! Aucune coquetterie visuelle, rien que trois pages écrites en italique, noir sur blanc. Et pourtant, je vous jure que la magie opère. Trois simples pages et j’attends avec impatience la prochaine livraison du facteur.
L’histoire semble banale. L’héroïne, Martha, une jeune grand-mère se retrouve seule après 42 ans de vie agitée, de repas à préparer et de maisonnée à faire tourner. Seule, elle a enfin l’occasion de se retrouver ce qui, on le devine déjà, ne devrait pas se faire sans heurts. Elle nous prévient ainsi d’ailleurs: «T’écrire, c’est comme parler de ce que je garde toujours pour moi et qui gruge mon élan au jour le jour.»
Martha m’a fait penser à une de mes professeurs que j’ai eu le bonheur d’avoir à l’université. Cette femme, professeure de créativité littéraire, nous avait avoué qu’à tous les soirs, vers 21 h, elle se retirait dans son bureau au grenier. Là, elle retrouvait sa solitude et sa plume et consacrait le reste de la soirée à sa passion, l’écriture. Une passion qu’elle savait bien nous communiquer. Pour nous encourager à ne pas avoir peur de la page blanche, elle nous disait: «N’oubliez pas: nous sommes plus grands que nous-mêmes».
En cette semaine toute spéciale, où nos voisins débutent un nouveau chapitre dans l’histoire de leur démocratie, il me semble que ces mots trouvent un nouvel écho. Plus qu’une simple invitation à ne pas craindre le manque d’inspiration, ce que cette professeure nous donnait au fond, peut-être, c’était un appel à croire en nous, en nos rêves et, ultimement, en la vie.
«Yes, we can.»
Quelle merveilleuse idée de Marie Laberge. J’en ai entendu parler bien sûr, et j’en ai fait cadeau à ma fille qui avec deux jeunes bambins n’a plus beaucoup de temps pour lire, elle qui était si avide de grosses briques. Bien sûr également, c’est un cadeau intéressé car je compte bien jeter un oeil sur son courrier Elle n’a pas encore reçu sa première lettre, j’ai bien hâte d’entendre sa réaction. Il y avait les livres qu’on pouvait écouter mais il faut du temps quand même, j’aime beaucoup cette nouvelle formule et j’espère que d’autres pourront s’en inspirer.
Commentaire par Diane Wolford — 20 janvier 2009 @ 14:57
Ça y est, ma fille a reçu sa première lettre et m’en a envoyé une copie. Je suis très heureuse de cette nouvelle façon de faire.
Je me suis sentie très concernée par cette lettre. Naturellement, je pense qu’elle va chercher un public plus mature , en tout cas moi elle m’a interpellée, moi aussi je me rappelle un souper , alors que ma fille m’a annoncée qu’elle partait se marier en France et vivre là-bas, que j’en ai versé des larmes, bref, elle y est resté 5 ans puis petit mari et elle, sont revenus vivre au Québec car ils désiraient des enfants et Julie voulait être près de sa maman, ils sont toujours ensemble, vivent à Québec et ont deux mignons garçons de 2 ans et 6 mois. J’ai bien hâte de voir ce qui va arriver à Martha…
Diane54
Commentaire par Diane54 — 2 février 2009 @ 19:53