Samedi dernier, alors que j’attendais sagement mon tour à la caisse de l’épicerie, la dame derrière moi m’a gentiment glissé en souriant: «On ne peut pas y résister». Elle faisait allusion à la copie du magazine Vogue , avec Michelle Obama en couverture, que j’avais dans mon panier.
Non, madame. Impossible. Belle, brillante, charmante, Michelle Obama a tout pour nous plaire. En entrevue, son président de mari avouait: Je n’aurais jamais voulu l’affronter en campagne électorale. Si cela c’était produit, j’aurais perdu, c’est sûr! Cher Monsieur B., il affectionne les femmes de caractère, en plus. Décidément, comment ne pas l’aimer aussi celui-là.
Quoi qu’il en soit, au-delà de l’espoir qu’ils ont apporté avec eux dans leurs cartons, je dois avouer que ce que je trouve craquant c’est l’image de ce couple. Cette façon qu’ils ont de se regarder, cette spontanéité qu’ils ont à se toucher. Lui, à l’enlacer quand il en a la chance, elle, à lui mettre la main sur l’épaule avec l’air de dire : tout va bien, j’ai confiance en toi. Des petits gestes d’affection si naturels et spontanés que l’on ne peut imaginer que ce soit le fruit de savantes tactiques de marketing et de communication. Leur secret: ils s’aiment. Et ça, ça ne s’invente pas.
Ils ne sont sûrement pas parfaits. Ils ont l’humilité de nous le rappeler quand ils en ont l’occasion. Toutefois, à cette époque où les modèles se font rares, le couple Obama apparaît comme un cadeau du ciel. Est-ce possible d’être parents et d’être toujours aussi amoureux? Oui. Est-ce possible de conserver cette étincelle dans les yeux après plus de 15 ans de mariage? Oui. Est-ce possible d’avoir la planète sur les épaules et de continuer à chercher la main de l’autre? Oui.
J’ose croire que tout cela est vrai. Michelle, Barack, s’il vous plaît, ne nous décevez pas. Ça nous ferait trop de peine si les voisins en venaient un jour à se séparer.