Marie Labrecque nous en dévoile un peu plus sur l’homme derrière l’humoriste.
On l’aime parce que ce sympathique humoriste sait nous faire rire avec intelligence et qu’il ne craint pas de nous entraîner dans des zones interdites.
Il voit l’humour comme une récompense qu’on s’offre à soi-même. «Quand les gens embarquent dans le délire qu’on crée sur scène, ça leur fait du bien.» Le comique déplore que le plaisir ne soit pas plus valorisé dans notre société. «Personne ne rit dans le métro, à la banque, au bureau… On sait que c’est bon, notamment pour la santé, mais on accorde davantage de crédit aux gens très sérieux.»
Il aime bousculer les tabous parce que c’est un acte libérateur. «Quand on provoque des rires avec un sujet dont on n’est pas censé parler, ça veut dire qu’on a vaincu quelque chose.» Il trouve intéressant de décoder les raisons pour lesquelles un sujet est dangereux. «Entretenir des tabous maintient les gens dans l’ignorance. Et l’ignorance profite toujours à quelqu’un.» Dans son dernier spectacle, il répertorie 70 de ces thèmes délicats.
Il joue avec les limites. Rire des enfants des autres provoque de l’inconfort dans l’assistance. «Les gens sont ultrasensibles à la façon dont ils éduquent leurs rejetons. Certains veulent être des parents parfaits et n’ont aucun sens de l’humour…»
Cet automne, l’humoriste poursuit la tournée de son spectacle solo Martin Petit et le micro de feu . Des dates supplémentaires sont ajoutées, notamment les 4 et 5 novembre au Théâtre St-Denis, à Montréal (martinpetit.com).
La version originale et intégrale de ce billet a été publiée dans le numéro d’octobre du magazine Vita.
- Rim