Pauvre Catherine !
Oui, pauvre petite toute nouvelle sainte Kateri. Aujourd’hui, elle serait soignée, à tout le moins suivie. Même à l’époque, je suis sûre que plusieurs de ses compatriotes devaient la trouver bizarre. S’auto-torturer (si vous y tenez , voyez les sévices qu’elle s’infligeait ), c’est quand même pas normal. Mais, aux yeux des prêtres, c’était de la sainteté.
Bon, c’était au 17e siècle. Mais aujourd’hui ? Est-ce qu’un saint, une sainte, n’est pas un modèle à suivre ? Alors que nous enseigne Kateri, au juste ? Que s’autodétruire, c’est admirable si on le fait pour le Christ ?
J’ai de la misère avec ça.
La vierge Kateri, le Lys des Mohawks, n’est qu’un exemple entre mille (entre 10 000, en fait, c’est le nombre de saints catholiques). Tout au long des siècles, l’Église a porté aux nues des personnages atteints de maladie mentale grave — des suicidaires, anorexiques, des hallucinés, des autistes, des exaltés…
Mais en 2012, alors que la science peut nommer et soigner ces troubles, comment nos très savants Pères peuvent-ils offrir, tout contents d’eux, ce modèle de foi morbide aux jeunes chrétiens ?
Expliquez-moi, quelqu’un.
À moins que le pape ne se soit jeté sur la belle occasion de se faire du crédit auprès des autochtones, à un moment où le nombre de fidèles fréquentant l’Église est en déclin constant.
LE BLOGUE HÉLÈNE SE PROMÈNE
Une illustration pratique de la curiosité ! Hélène se promène aussi bien dans sa tête que sur les routes américaines, dans les pages d’un livre que dans sa cuisine, au coeur de la nature qu’entre les rayons d’un grand magasin, dans les méandres du passé que sur les nouvelles plateformes de la modernité ! Bref, chaque semaine sa destination, chaque semaine sa réflexion.