Lentement mais sûrement, l’été prend le chemin de l’exil, le temps de trois saisons. Mais les rebondissements, les petits et grands scandales, les évènements marquants ou troublants qui ont fait grimper le mercure estival n’hiberneront pas pour autant.
Gageons que les Guy Turcotte (le meurtrier non coupable ou plutôt non responsable: y a-t-il une différence?), Anders Behring Breivik (le tueur fou furieux fanatique sans aucun remords), DSK (le macho intello imbu de lui-même), Rupert Murdoch (le pauvre magnat trahi par tous), Martin Sheen (le perdu des perdus), Lindsay Lohan (la perdue éperdue), Oprah Winfrey (la papesse de la télé), Kate et William (le couple le plus glamourissime), U2 (le groupe dont on prendrait bien une pause), Gilles Duceppe (l’homme qui a vu la chute du Bloc), Pauline Marois (la femme qui a vu l’ours qui a vu la chute du Bloc), Jack Layton (l’homme à qui on ne souhaite que du bien), Jean Charest (le politicien qui ne suscite plus grand-chose), François Legault (mystère et boule de gomme), Gérald Tremblay (mystère et vice de forme) et Anne-Marie Losique (mystère et boules…) referont surface cette année, pour le meilleur ou pour le pire.
Parions que les cônes orangés ne cèderont pas un pouce de terrain aux ponts, viaducs ou tronçons de rue, que les cols bleus nous feront rougir de colère, que les inondations perdront le fil de l’eau au profit de blanches bordées de neige, que la dette américaine nous fera grisonner avant l’heure, que les Montréalais, verts de jalousie, fantasmeront sur les réalisations du maire Labeaume…
La rentrée s’annonce mouvementée sur le plan de l’actualité politique, artistique, journalistique, économique. Et vous, comment envisagez-vous la vôtre? Comme un mal nécessaire? Comme un tourbillon vertigineux? Comme la fin de la récré? Et si on vous disait qu’il est possible de réussir sa rentrée familiale, scolaire et professionnelle sans grincements de dents, sans essoufflement, sans affolement. Que le retour à la «vie normale» - lunchs santé et équilibrés, devoirs et leçons, embouteillages monstres, garde-robe à renipper, inscription au gym, rendez-vous chez le coiffeur, la dentiste, le gynéco - peut se faire dans l’harmonie, la quiétude, voire la «zénitude». Je vous sens sceptique, là…
Rentrée et zen, deux mots qui semblent incompatibles, deux concepts inconciliables, pensez-vous. Eh bien, je vous comprends. Pourtant, il y a tout lieu de croire que notre dossier 40 idées futées pour une rentrée saine… et zen (p. 92) aura de quoi vous calmer le pompon. Parole de psychonévrotique de la rentrée, atteinte aussi du blues du dimanche, du spleen de l’automne et du flip de Noël!
Bonne rentrée et surtout inspirez, expirez, inspirez…
- Sylvie Poirier
Rédactrice en chef
La version originale de ce billet a été publiée dans le numéro de septembre du magazine Vita .