Billet de Sylvie Poirier, rédactrice en chef de
Vita
Publié dans le numéro de septembre 2009
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Par un petit samedi matin frisquet de la mi-avril, à Place Laurier (à Québec), une partie de l’équipe de Vita met la touche finale aux préparatifs d’une journée bien spéciale: un tête-à-tête avec une centaine de participantes à notre premier concours de mannequins (journée que nous revivrons au Centre Rockland de Montréal, la semaine suivante). La file d’attente frémit au moindre signe annonciateur du début de l’évènement. L’effervescence est palpable, audible, visible. Nos aspirantes top modèles s’agitent, trépignent, rigolent et jettent quelques regards furtifs vers la table du jury, composé de Maryse Caron, responsable mode à Vita , de Cathy Marsland, de l’agence Folio, et de moi-même.
Nous revoyons rapidement notre méthode de sélection, nos critères d’évaluation, les questions d’usage, le déroulement de la «compétition». On est prêt? Photographe, maquilleuse, coiffeur, hôtesses à l’accueil, préposée à l’espace parfums, dispensatrice de sacs-cadeaux: tous les pros nous font signe que oui. La musique donne le signal. Un groupe de curieux s’agglutine autour de l’estrade. L’atmosphère est électrique. C’est parti…
La première candidate se présente à notre table: coiffée, maquillée et… stressée. C’est le début d’un défilé unique, magnifique, émouvant. Elle nous explique que sa nervosité est telle qu’elle a eu de la difficulté à remplir son coupon de participation. La suivante nous tend une main glacée et moite. La troisième a la gorge tellement sèche qu’elle n’arrive pas à répondre à notre première question. Le cortège s’étire, mû à la fois par la curiosité et le désir de dépassement. Et toutes — qu’elles viennent de Québec, de Trois-Rivières, de Sherbrooke, de Jonquière ou de Gaspé — nous disent avoir eu envie de rebrousser chemin, de prendre leurs (belles) jambes à leur cou et de rentrer à la maison, loin de cette glamourissime et affolante épreuve.
Nous sommes là pour les rassurer, les féliciter, les encourager. Car il en faut du cran pour se présenter à un concours de mannequins. «Après tout, on n’a plus 20 ans», ont avoué — mi-figue, mi-raisin — plusieurs candidates. Affronter le regard des autres, étouffer la peur de ne pas être à la hauteur, s’assumer pleinement… Ça demande de l’audace. Et elles en ont eu.
Je tiens à les remercier toutes, ainsi que leurs enfants, parents, conjoints, amies ou collègues, qui les ont convaincues de plonger dans l’aventure. Nous avons eu la chance et l’honneur de rencontrer des femmes splendides, équilibrées, authentiques. Merci.
J’ai éveillé votre curiosité? Rendez-vous à la page 80 du numéro de septembre du magazine Vita ou encore, sur cette page du site Vitamagazine.ca. Vous constaterez à quel point nos lauréates sont magnifiques et inspirantes. Peut-être vous donneront-elles le goût de venir nous rencontrer l’an prochain?