Quand je magasine, il arrive que certains agissements perturbent ma zénitude: une vendeuse toujours sur mes talons, un courtier qui pratique la vente sous pression. Ou encore, parmi tant d’autres, cette manie d’utiliser les mots santé et naturel pour me faire acheter quelque chose.
Un coup d’oeil sur la liste des ingrédients me convainc souvent du contraire… Avec le temps, ma façon de consommer a changé. Je suis plus sensible à la qualité d’un produit et à son empreinte écologique. J’apprécie aussi l’audace d’un message publicitaire et la transparence dans la gestion d’une entreprise. Je ne suis pas la seule, apparemment, puisque ce courant porte un nom: le «maturialisme», une contraction de mature et de matérialisme. Selon le portail néerlandais Trendwatching.com - une des premières firmes spécialisées dans les tendances -, plus la population vieillira, plus cette exigence en matière de consommation s’accentuera. On ne peut que s’en réjouir!
Joëlle Currat
Il va y avoir du sport
Pour mon premier cours de yoga de l’année, j’ai dû me résoudre à réaliser mes salutations au soleil dans une salle bondée. Notre professeur a aussitôt détecté notre malaise en tentant de le minimiser d’une simple phrase : «En Inde, les tapis se chevauchent», a-t-il lancé. Puis il a poursuivi sa réflexion en notant qu’à chaque année, les premiers cours de janvier sont souvent pleins et se vident rapidement les semaines suivantes.
En fait rien d’étonnant, faire du sport et adopter de meilleures habitudes de vie sont des résolutions de nouvelle année assez communes.
En Suisse
, les centres de sport enregistrent de 20 à 50 % de nouvelles inscriptions au mois de janvier. Mais malheureusement, la motivation des nouveaux membres chute aux mois de mars et février. Pourquoi? Est-ce que nous nous fixons des objectifs trop difficiles à atteindre qui finissent par nous décourager?
C’est ce que le gouvernement fédéral a l’air de croire, puisqu’il
envisage de baisser le temps minimal d’activité physique recommandé
pour les adultes, d’une heure par jour à seulement deux heures par semaine. Cela peut paraître paradoxal, est-ce que cela motivera les Canadiens à se dépenser? Seul L’avenir nous le dira. En tout cas, il fallait faire quelque chose, les derniers chiffres sur la condition physique sont décourageants : selon un récent sondage publié par la CBC, 42% des adultes ne font pas d’exercice au Canada.
Certaines d’entre vous se disent peut-être que ça fait tellement longtemps qu’elles n’ont pas fait d’activité physique, que leur cas est désespéré, surtout passé la quarantaine. Erreur! Il n’est jamais trop tard, par contre, la patience est de mise. Et en y allant par étapes, on peut définitivement retrouver la forme. Voici justement
une série d’exercices
conçue pour les femmes qui, passé la quarantaine ont décidé de s’y remettre. Un mot pour elles : lâchez-pas!
Julia Haurio
édimestre
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Une femme mythique
Même ceux qui n’y ont jamais mis les pieds ont entendu parler d’Espace Go. Le théâtre, qui a fêté ses 30 ans l’an dernier, doit sa renommée à sa directrice, Ginette Noiseux.
En 1983, alors qu’Espace Go est encore le TEF (Théâtre Expérimental des Femmes), Ginette Noiseux en devient la directrice artistique. «J’ai souvent dit à mon équipe que nous sommes des explorateurs. Avec notre navire, nous avons pour mission de trouver “la route des Indes”. En cours de route, je souhaite qu’il nous arrive un accident heureux: découvrir notre Amérique.» Cette gestionnaire et créatrice passionnée - elle dessine toujours des costumes de scène - a choisi de proposer pour la saison 2010-2011 trois pièces présentant des personnages féminins mythiques. «Ce qui a été écrit il y a longtemps est toujours criant de vérité. Pas forcément sur le plan de l’actualité, mais dans la profondeur des sentiments, des émotions.» Ainsi, Sylvie Léonard a incarné Jackie cet automne, dans la pièce du même nom. Puis Anne Dorval sera Hermione dans Projet Andromaque, et Geneviève Alarie, Médée dans Manhattan Medea. Alors qu’elle se demandait si cette programmation n’était pas trop chargée, la directrice a été ravie de constater qu’un nombre record d’abonnements a été vendu. Quand l’intuition devient vision…
Projet Andromaque, du 18 janvier au 12 février, et Manhattan Medea, du 29 mars au 23 avril (espacego.com). -
SYLVIE MICHELON
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Changer de vie après 40 ans
Un début d’année, c’est souvent inspirant. L’occasion de se lancer de
nouveaux défis
ou de débuter une nouvelle activité. Et si vous alliez plus loin? Si en 2011, vous changiez de vie?
Dans une société valorisant l’accomplissement personnel plus que la stabilité, les changements de carrière radicaux sont de plus en plus fréquents. Dans un récent
reportage
radiophonique présenté à la première chaîne de Radio-Canada, les témoignages de reconversion réussie donnent envie de réfléchir sérieusement à nos profondes aspirations. Jugez par vous-même!
La co-fondatrice de jobboom.com avait envie d’un retour aux sources, elle s’est donc lancée dans l’élevage d’alpagas, dont la laine est commercialisée. Une psychologue s’est convertie en électricienne à la ville de Montréal et un couple œuvrant dans la production cinématographique, a ouvert une fromagerie. Tous ont en commun d’être heureux de leur choix.
Et que dire de Joanne Godin, cette femme qui a quitté son poste dans la fonction publique pour devenir
Madame Tupperware
? Ces virages personnels demandent un certain courage, c’est certain. Il faut prendre le risque de renoncer à une position souvent confortable pour accomplir ce que l’on veut profondément. Et le chemin pour y parvenir peut être difficile, il faut donc être prêt, mûrir sa décision, préparer son projet. Mais au-delà du fantasme, se trouve parfois en effet, une vie rêvée.
Julia Haurio - Édimestre
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