En ce début d’année, Pascale Navarro, journaliste pour Vita, aimerait que l’on oubli les prédictions et que l’on braque plutôt notre lorgnette sur trois femmes qui changent, chacune à sa manière, la politique de leur pays.
Aung San Suu Kyi Emprisonnée et assignée à résidence par les militaires pendant plus de 20 ans, la Birmane — qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 1991 — est enfin sortie de sa geôle. Encouragée par le parti qu’elle a fondé (la Ligue nationale pour la démocratie), elle se porte candidate aux prochaines élections parlementaires partielles du Myanmar.
Fawzia Koofi Première Afghane vice-présidente de l’Assemblée nationale, cette députée aura-t-elle le soutien des groupes féministes internationaux pour mener son combat? Elle plaide, entre autres, pour l’accès des filles à l’éducation (moins de 15 % d’entre elles vont à l’école) et contre le mariage des fillettes.
Johanna Sigurdardottir La première ministre a sorti son pays de la crise financière de 2009 et consulté ses concitoyens pour la rédaction d’une nouvelle constitution. Elle a aussi épousé sa compagne, après avoir été mariée à un homme et donné naissance à deux enfants. Cette politicienne de 69 ans a décidément le vent dans les voiles. L’Islande accomplira-t-elle d’autres miracles sous sa gouverne?
La version originale et intégrale de ce billet a été publiée dans numéro de février-mars 2012 du magazine Vit