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L'art d'avoir du guts après 40 ans

Bien souvent, la création artistique n'a de raison d'être que dans le regard de l'autre. Encore faut-il avoir le courage de s'exposer? Petit cours d'introduction pour sortir de l'ombre, avec art!

Modifié le :
2009-08-18 11:47
Publié le :
2009-08-17 16:47
Par:
Christine Simonnet-Barberger

myriameelyamani.com

Myriame El Yamani, conteuse

Se construire un réseau
C'est dans ce but précis que Myriame El Yamani (51 ans), fondatrice en 2006 de la Maison Internationale du conte à Montréal et conteuse elle-même a suivi une formation à l'entrepreneuriat auprès, cette fois, de l'organisme Compagnie F . Cette journaliste, chercheuse, professeure et finalement écrivaine avait déjà le bagage de communication nécessaire pour faire la promotion de sa maison, mais il lui manquait, me dit-elle, «un soutien humain pour se bâtir un réseau».

Selon elle, pour réussir, un artiste ne peut compter sur sa seule passion, il faut aussi s'entourer de gens compétents sur des choses qu'on ne connaît pas, de personnes qui donnent d'autres idées, des partenaires pour développer des projets. Il faut «apprendre à ouvrir ses antennes». C'est grâce à cela que Myriame a eu l'idée de jamer, pour un soir, avec des conteurs et des musiciens. «Les conteurs étaient très réticents. Finalement, il s'est créé une telle connivence, que le public a adoré. Certains pensaient qu'on avait travaillé ensemble au moins dix ans pour donner ce résultat. On s'était rencontrés juste 5 minutes avant!» L'artiste est comme « un visionnaire qui croit assez dans sa passion pour que les autres y croient aussi et le suivent sur le chemin qu'il a ouvert pour eux», conclut Myriame.

Un livre de conte signé Myriame El Yamani

Ne pas lâcher le morceau
Car même si elles sont toutes sorties de leur atelier pour se faire connaître, France, Claudia et Myriame n'oublient pas que c'est dans leur art et le plaisir qu'elles y trouvent que réside l'ingrédient principal de leur audace. Avec cependant, un soupçon «d'urgence (c'est maintenant ou jamais!)» qui, m'ont-elles toutes confié, fait toute une différence. Passé 40 ans, «on sait ce qu'on veut et surtout ce qu'on ne veut pas », soutient Claudia. « Parce que c'est justement un tournant qu'on a décidé de prendre, on ne lâchera pas le morceau», renchérit Myriame. Alors, «OSEZ!», tranche France. À bon entendeur(e), salut!

Photo:
myriameelyamani.com

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