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L'art d'avoir du guts après 40 ans

Bien souvent, la création artistique n'a de raison d'être que dans le regard de l'autre. Encore faut-il avoir le courage de s'exposer? Petit cours d'introduction pour sortir de l'ombre, avec art!

Modifié le :
2009-08-18 11:47
Publié le :
2009-08-17 16:47
Par:
Christine Simonnet-Barberger

bijoutia.com

Claudia Fiorentino (Claudia B.), joallière

Se former pour connaître les règles
Du cran, il en a fallu aussi à Claudia Fiorentino (43 ans, nom d'artiste Claudia B.) pour sortir de son atelier. Mère au foyer durant de longues années, elle s'est un jour décidée à donner une vie à «ses tripes et à son cœur» en devenant joaillière recycleuse et engagée ( bijoutia.com ).

Pour se faire connaître, elle a pendant deux ans cogné aux portes de toutes les boutiques de son quartier, puis d'ailleurs, de Québec à Ottawa. «Comme un colporteur», me raconte-t-elle, avant d'ajouter dans un éclat de rire, «c'est là que j'ai appris la vie, moi qui ne connaissais rien du monde économique!» Elle se souvient parfaitement d'un après-midi dans le Vieux-Montréal alors que les propriétaires des boutiques lui refusaient toute visibilité sans même regarder sa production. En fin de journée, devant un énième refus, elle a explosé. «J'ai dit à la propriétaire de la boutique que personne ne voulait donner de chance aux nouveaux, que c'était vraiment décourageant et injuste. J'étais tellement en colère! Finalement devant mon désespoir et après avoir vu mes bijoux, elle a gentiment accepté de les exposer». «Avec le recul, je me dis que c'était pas mal culotté de ma part de faire la morale à cette dame, mais», ajoute-t-elle en guise d'excuse, «j'avais une rage de montrer que j'étais capable. Sans cette force, cela ne peut marcher.»

Un conseil cependant, précise notre joaillière: «J'ai perdu tellement d'heures à parcourir les boutiques parce que je ne connaissais pas les mécanismes de vente que je ne le referais pas aujourd'hui. Quand on ne connait pas, mieux vaut aller se chercher de la formation». Et, d'un regard entendu, elle ajoute: «Retourner sur les bancs de l'école à 40 ans, ça, c'est avoir du guts. Mais cela m'a donné des ailes». Ces 300 heures de cours pour femme artiste, chef d'entreprise au CEFQ (Centre d'entrepreneuriat féminin du Québec) lui ont permis de constater qu'exposer en boutique et courir les salons n'était pas suffisant pour sortir de l'ombre: «Il faut aussi participer à des 5 à 7, adhérer à des organismes.» Bref, se faire connaître du milieu et se construire un réseau.

Un collier deClaudia B.

Photo :
Bijoutia.com

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Page 1:
France Clermont, artiste multidisciplinaire
Page 2:
Claudia Fiorentino (Claudia B.), joallière
Page 3:
Myriame El Yamani, conteuse

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