L'être supérieur
Son attitude m'a d'abord surprise, puis peinée et, après quelques jours, carrément mise en colère. Malgré tout, je me suis contentée de courber l'échine en attendant la fin de mon mandat. Ouf! Quelle libération! Mon court séjour dans cette entreprise m'a cependant amenée à réfléchir sur le sort des employés qui doivent côtoyer chaque jour un collègue ou un supérieur malcommode. En voici cinq profils qu'on rencontre - hélas! - souvent... et quelques conseils de spécialistes pour en minimiser les effets irritants.
L'être supérieur
Béatrice, 47 ans, a déjà occupé un poste d'adjointe administrative dans une PME dont le patron se considérait de toute évidence comme un «être supérieur». Peu importe ce qu'elle faisait et de quelle façon elle le faisait, il la critiquait constamment. Sans jamais relever ses bons coups, il mettait par contre beaucoup d'énergie à souligner ses bévues. Au bord du burnout après trois ans de ce régime odieux, elle a fini par démissionner .
«Ce type de vampire s'attaque directement à votre sentiment de valeur personnelle, qu'il détruit en maniant le sarcasme et en vous accusant de commettre toutes sortes d'erreurs», affirme Alain Samson, conférencier et auteur de nombreux ouvrages sur le monde du travail. Selon lui, les «êtres supérieurs» adoptent ce comportement pour dissimuler leurs propres faiblesses. «Or, il faut apprendre le savoir-vivre à ces gens-là! insiste-t-il. On pourrait leur demander, par exemple, en quoi la façon de faire qu'ils proposent est meilleure que la nôtre. Ou encore leur dire: "Peux-tu me mentionner au moins une ou deux choses que j'ai faites correctement?"»