Glande thyroïde malade - Difficile à diagnostiquer?
«Inévitablement, poursuit-elle, je sortais du cabinet de médecin avec une ordonnance de tests sanguins à la main, à la suite desquels je n'obtenais jamais de diagnostic. On m'a finalement fait comprendre que je devrais peut-être consulter un psy.
Puis, lors d'un examen pour un banal mal de gorge, le médecin traitant a décidé de me faire passer des tests [TSH, T3 et T4] pour vérifer si ma thyroïde fonctionnait bien. Ah bon... Une autre prise de sang? Allons-y. Eh bien, grâce à cette initiative, j'ai enfin découvert ce qui n'allait pas: j'étais atteinte d'hypothyroïdie très grave, à la limite de la démence. Ce qui m'a valu un arrêt de travail de six mois.»
Un simple test
Les maladies relatives à la glande thyroïde sont souvent mal diagnostiquées et confondues avec la
ménopause
ou la simple fatigue.
C'est du moins ce que confirme le président de la Fondation canadienne de la Thyroïde , Ted Hawkins. «Les médecins généralistes n'ont pas toujours le réflexe de vérifier l'état de la glande thyroïde, et les femmes doivent souvent faire leur propre plaidoirie pour avoir droit aux tests et aux traitements appropriés», expliquait-il dans un article paru dans le numéro d'été 2008 du magazine More .
Mais est-ce vraiment si compliqué de dépister un trouble de la glande thyroïde? Selon le Dr Roland Tremblay, endocrinologue, andrologue et anthropologue au CHUL, le test n'a rien de bien sorcier: «C'est un diagnostic de niveau collégial sur lequel peu de médecins devraient se tromper.» Pourtant, on a l'impression de devoir enfiler ses gants de boxe quand on veut aborder le sujet avec un généraliste. Et si on s'informait sur ce mystérieux organe avant de consulter?