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Quatre mythes écolos revus et corrigés

Les pratiques que nous pensons écologiques ne le sont pas toujours. Voici quatre mythes tenaces déboulonnés par Jean-Sébastien Trudel et Kathy Noël, auteurs de Le grand mensonge vert (Les Éditions Transcontinental, 2010).

Modifié le :
2011-06-28 09:41
Publié le :
2011-06-20 17:40
Par:
Propos recueillis par Isabelle Ducas
mytheécolo-150

Istockphoto

Quatre pratiques démystifiées

MYTHE No 1 Le papier recyclé, c'est forcément bon pour l'environnement.
VÉRITÉ Pas toujours! En très grande partie, le papier que vous déposez dans votre bac de recyclage est mis en ballots et expédié en Chine par bateau. Là-bas, il est désencré et blanchi avec des produits chimiques qui se retrouvent souvent dans la nature, les normes chinoises de protection environnementale étant moins sévères que les nôtres. On sait également que la fabrication du papier exige beaucoup d'énergie; or, en Chine, ce sont surtout des centrales au charbon - très polluantes - qui produisent l'électricité. Ce papier recyclé est ensuite réacheminé au Canada pour y être vendu. Cet exemple montre qu'il faut regarder au-delà de la simple mention «papier recyclé» figurant sur l'emballage.

MYTHE No 2 Parce qu'elles réduisent la consommation d'énergie, les ampoules fluocompactes sont plus vertes.
VÉRITÉ Ça dépend... Elles sont effectivement plus performantes que les ampoules à incandescence traditionnelles, qui produisent quant à elles beaucoup de chaleur. Dans une maison éclairée par des ampoules fluocompactes, le système de chauffage sera par conséquent plus sollicité. Aucun problème si les lieux sont chauffés à l'électricité (c'est le cas de 84 % des foyers québécois), produite à partir d'énergie renouvelable. Par contre, s'il s'agit de chauffage au mazout ou au gaz naturel, cela contribuera à augmenter les émissions de gaz carbonique (CO2) pendant l'hiver.

MYTHE No 3 Il vaut toujours mieux opter pour l'achat local.
VÉRITÉ En principe, oui. Mais il faut savoir qu'aucun produit n'est local à 100 %. Ainsi, une tomate de serre cultivée localement commence généralement sa vie dans un laboratoire français spécialisé dans la production des semences. Une fois que la meilleure semence a été sélectionnée, elle est envoyée en Chine, où on la fait germer pour en récolter les graines. Celles-ci retournent en France pour y être triées et emballées. Puis, elles sont acheminées en Ontario, où on les sème et les fait pousser dans des serres. Ensuite, elles sont expédiées aux producteurs québécois qui les reçoivent à l'état de petits plants.

MYTHE No 4 La facturation en ligne permet de sauver des arbres.
VÉRITÉ Seulement si vous n'imprimez pas votre facture à la maison. Les imprimantes personnelles sont plus énergivores que les appareils commerciaux, elles utilisent plus d'encre et impriment rarement recto verso. En imprimant votre facture à domicile, vous créez donc un impact négatif sur les changements climatiques.

Pour en savoir plus:
Le grand mensonge vert - Un guide pour acheter moins idiot,
Jean-Sébastien Trudel et Kathy Noël, Les Édition Transcontinental, 2010

La version originale de cet article a été publiée dans le numéro été 2011 du magazine Vita .

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Commentaires

  • Deirdra's avatar Deirdra a écrit :

    2011-06-28 3:29 PM

    Vous avez oubliez de précisez qu'il ne faut pas jeter les fluocompactes à la poubelle!!!! Elles contiennent des gazs qui partent librement à l'atmosphère et qui font bien plus de tord à l'environnement qu'une simple ampoule incandescente!
  • Rubi's avatar Rubi a écrit :

    2011-07-11 5:43 AM

    En plus ,la Commission de sécurité des consommateurs pointe également du doigt les dangers liés aux émissions d’ondes électromagnétiques produites par les ampoules fluo-compactes. Pour prévenir tout risque, elle conseille de se tenir à une distance minimale de 30 centimes d’une lampe fluo-compacte. Par précaution il est donc préférable de ne pas équiper d’une ampoule fluo-compacte les lampes de bureau ou de chevet.
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