Mon expérience du bénévolat
Le bénévolat, vous connaissez? Moi, oui. Enfin, pas à grande échelle, juste dans mon quartier, à l'école de mes enfants. J'ai passé près de 10 ans à m'y rendre jusqu'à trois fois par semaine, durant certaines périodes.
Est-ce que ça m'a fait du bien? Assurément! À ce propos, j'ai en tête un souvenir encore frais à ma mémoire, celui du soir où mon garçon Jérémie et sa classe de 4e année jouaient sur scène une adaptation théâtrale de L'Iliade et de L'Odyssée d'Homère, célèbres épopées de la Grèce antique.
Ce choix de pièce était étroitement lié au projet éducatif sur lequel nous - parents et enseignants - avions planché côte à côte pendant plus de deux ans. Un travail fastidieux et dont les mérites pédagogiques me semblaient pour le moins obscurs jusqu'à ce que je puisse en observer l'illustration concrète sur les planches.
Ce soir-là, tout était magnifique: le jeu des élèves, la mise en scène, les décors... sans compter l'incroyable somme de connaissances acquises! Les parents remplis de fierté en avaient les larmes aux yeux, tandis que les enfants rayonnaient de bonheur. J'ai gardé de cet instant magique un sentiment de douce euphorie qui, je vous le jure, m'a habitée tout le reste de la semaine.
J'ai d'abord cru que mon état jubilatoire était dû à ma fibre maternelle plutôt émotive, mais je me trompais. Car à l'époque, je ne savais pas encore que
le bénévolat
- cette activité non rétribuée, librement exercée par 47 % des Canadiennes (1) - peut produire ce genre d'effets bénéfiques. Ce n'est pas moi qui le prétends, c'est la science qui l'affirme!
1. Points saillants de
l'Enquête canadienne de 2007 sur le don, le bénévolat et la participation de l'organisme
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