Bénévolat - Une association pas comme les autres
À l'époque des Fêtes, les souvenirs d'enfance nous reviennent en rafales. Ainsi, je me souviens qu'à huit ans, une marque d'attention de la part d'une personne adulte que j'admirais me donnait une incroyable confiance en moi.
Et j'imagine que dans les familles où l'un des deux parents est absent, cet effet sur la construction de la personnalité est d'autant plus fort. C'est pourquoi je trouve si pertinente l'action de l'Association des Grands Frères et des Grandes Soeurs, presque centenaire au Canada.
Créée aux États-Unis en 1903 par un groupe de philanthropes inquiets du taux élevé de délinquance chez les enfants provenant de familles monoparentales, l'Association des Grands Frères et des Grandes Soeurs a essaimé au Canada dès 1912. Elle compte aujourd'hui 175 agences au pays, dont une vingtaine au Québec. Les bénévoles sont jumelés à un Petit Frère ou une Petite Soeur qu'ils accompagneront à travers des rencontres régulières d'environ une demi-journée toutes les semaines (ou aux deux semaines), jusqu'à leurs 18 ans, les guidant à travers les écueils qui peuvent les guetter.
À Montréal, l'Association est venue en aide à 6000 enfants depuis sa création en 1975. Ce qui a motivé Diane Bousquet, Grande Soeur depuis quatre ans d'une petite Marguerite de 12 ans, c'est l'envie de faire une différence dans la vie d'une enfant. «Je n'ai pas d'enfants, dit cette employée de banque au tournant de la cinquantaine, mais il y en a beaucoup dans mon entourage et tout le monde me dit que j'ai le don de les distraire. Je m'amuse beaucoup avec eux: jeux de société, karaté, lecture, marche. Quand j'ai vu une annonce des Grandes Soeurs, je me suis dit que c'était pour moi.»