Se méfier du marketing vert
Je recycle, je réutilise, je composte, je dis non aux sacs en plastique, j'utilise le transport en commun, je nettoie avec des produits bios, j'achète des produits locaux quand c'est possible et je privilégie les articles recyclés. Je fais donc ma petite part pour l'environnement, n'est-ce pas? Euh... pas forcément, ai-je appris en lisant Le grand mensonge vert , un essai signé Jean-Sébastien Trudel et Kathy Noël. Car les gestes verts que nous posons et les produits bios que nous achetons ne contribuent pas toujours à la santé de la planète; ils peuvent même avoir l'effet contraire, révèlent les auteurs.
Rédigé dans un langage clair, accessible et imagé, leur guide nous fait réaliser que les étiquettes «écologiquement correctes» ne sont souvent que des outils de marketing. Et qu'en tant que consommateurs, nous avons intérêt à rester vigilants et perspicaces... pour le bien de l'environnement et l'avenir de la planète. Eux-mêmes parents d'un bambin de trois ans, Jean-Sébastien Trudel et Kathy Noël forment un couple dans la vie. Alors qu'elle est journaliste spécialisée en économie, il est expert-conseil en développement durable et fondateur de la firme Ellipsos . Leur ouvrage, publié l'automne dernier, est né de leur réflexion de consommateurs préoccupés par leur empreinte écologique. En déjouant les duperies de la publicité, ils ont voulu partager le fruit de leurs recherches et leurs trucs pour «acheter moins idiot».
Pourquoi avoir écrit ce livre?
KATHY NOËL:
Comme consommateurs sensibles à la cause environnementale, c'est l'ouvrage qu'on aurait nous-mêmes aimé lire. On ne veut pas dire aux lecteurs quoi faire et quoi acheter, mais leur proposer des façons de réfléchir avant de consommer.