Prêter attention aux symptômes persistants
De vastes efforts sont actuellement dirigés vers la recherche de marqueurs moléculaires plus performants qui permettront de détecter le cancer de l'ovaire plus tôt. Mais tant qu'on ne disposera pas d'un test de dépistage précoce fiable, le meilleur moyen de prévention est d'être attentive aux symptômes annonciateurs les plus fréquents: ballonnement ou gonflement de l'abdomen, douleurs abdominales ou dorsales,
fatigue
ou perte de poids inexpliquées, irrégularités menstruelles, nausées, indigestions, modifications des habitudes intestinales, augmentation de la fréquence ou de l'urgence des mictions.
«Ces maux affectent toutes les femmes de temps à autre sans qu'il y ait nécessairement cancer de l'ovaire, souligne le Dr Gotlieb, gynécologue-oncologue à l'Hôpital général juif et professeur agrégé à l'Université McGill. C'est la persistance de ces symptômes qui est anormale et qui doit pousser les femmes à consulter leur médecin afin de subir une évaluation incluant généralement une palpation bimanuelle rectovaginale, une échographie transvaginale et une analyse de sang CA 125.»
On nous assure que ce n'est rien? «Si les symptômes sont persistants, il faut insister», conseille le spécialiste. Mieux vaut, en effet, se faire confirmer que tout va bien plutôt que devoir mener un dur combat contre la maladie parce qu'on a trop attendu.
Faits saillants
Au Canada, 1 femme sur 70 développera un cancer de l'ovaire au cours de sa vie.
Cette maladie représente la 5e cause de décès par cancer chez les Canadiennes et la principale cause de décès par cancer gynécologique.
Son incidence croît avec l'âge; ainsi, parmi les femmes qui apprennent qu'elles sont atteintes de ce cancer, 6 sur 10 sont âgées de 50 à 79 ans.