Migraine : le biofeedback comme traitement
Ses solutions Médicaments et biofeedback
Chantal a toujours été aux prises avec des migraines dont la fréquence augmentait au fur et à mesure que ses responsabilités familiales et professionnelles croissaient. Chaque mois, elle endurait deux ou trois céphalées qui duraient de cinq à six jours chacune. Sa vie alors s'arrêtait. «J'étais paralysée.» Ce qui, on le comprendra, bouleversait son emploi du temps très chargé. Il y a trois ans, elle a décidé de se rendre à la Clinique de la migraine de Montréal. On lui a alors proposé une combinaison de médicaments (un antimigraineux spécifique et un antiinflammatoire) qui stoppait les crises dès les premiers symptômes. En revanche, l'essai de deux médicaments préventifs pour réduire la fréquence de ses migraines n'a pas encore été concluant, le premier lui occasionnant même... des maux de tête! En même temps, elle s'est initiée au biofeedback, ajoutant une arme dans son arsenal antimigraine. «C'est une technique très intéressante qui s'est avérée bénéfique pour moi.»
Précisions de son expert «Le biofeedback est un outil d'apprentissage (avec appareil) qui permet à la patiente d'acquérir sa propre méthode de relaxation, ce qu'elle fera ensuite de manière autonome, c'est-à-dire sans appareil», explique le Dr Éric Magnoux. Il existe plusieurs façons de s'en servir. À la Clinique de la migraine de Montréal, la technique utilisée vise à atteindre la «cohérence cardiaque». «Cette dernière consiste à ajuster son rythme respiratoire à ses battements cardiaques afin d'obtenir un état de détente profond.» Environ cinq séances sont nécessaires pour y parvenir. Par la suite, le biofeedback peut être pratiqué à la maison. «Il faut toutefois être discipliné pour en retirer des bénéfices.»
* Nom fictif à la demande de la personne interviewée.
Astuces préventives
✖ Éviter les aliments déclencheurs de migraine Ils diffèrent d'une personne à l'autre, mais de façon générale, les grands coupables sont le chocolat, le fromage vieilli, le vin rouge, les boissons contenant de la caféine et les additifs (glutamates de sodium, nitrates, sulfites, etc.).
✖ Se détendre Le stress est le principal déclencheur de migraines chez les femmes après les menstruations. Il faut donc apprendre à se relaxer et à lâcher prise pour mieux affronter les périodes d'angoisse.
✖ Modifier ses habitudes de vie Le manque de sommeil, le tabagisme et la mauvaise alimentation (notamment le fait de jeûner) sont autant de facteurs qui peuvent aggraver les cas de migraines.
✖ Bouger Chez certaines personnes, l'exercice peut contribuer à diminuer la fréquence et l'intensité des migraines.
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro de décembre 2010- janvier 2011 du
magazine Vita
.
À LIRE AUSSI :
Santé - Fatiguée d'être fatiguée?