Internet : l'amour avec un grand @
Comment avez-vous procédé pour tâter le pouls des gens sur la drague virtuelle?
J'ai mené mon enquête sur Internet
. Le Web est un nouveau monde sans territoire qui se rajoute à l'ancien. Les hommes et les femmes que j'ai étudiés peuvent donc venir de n'importe où sur la planète. La seule limite que je me suis fixée est la langue, celle de la population francophone. J'ai notamment recueilli des témoignages québécois, suisses, marocains, tunisiens. Cela suffit à montrer que la révolution introduite par Internet est vraiment mondiale, et que partout, au-delà des spécificités locales, ce sont les mêmes nouvelles règles du jeu qui sont mises en place.
Qu'est-ce que le Web a changé dans nos rapports amoureux?
Internet a surtout séparé la rencontre en deux temps. Le premier est celui de la prise de contact et de la séduction en ligne, une période d'extraordinaire liberté qui donne l'impression que tout est possible. On jouit alors d'un très grand confort psychologique, car on peut être tranquillement chez soi - pas rasé (pour lui), pas maquillée (pour elle) -, avec le pouvoir magique de «débrancher» la relation quand on veut sans même avoir à s'expliquer! Et puis vient le deuxième temps de l'approche, celui de la rencontre «dans la vraie vie». Cette rencontre physique, face à face, est complètement différente de la précédente, parce qu'on ne peut pas s'en désengager aussi facilement. Cela dit, elle n'en est pas plus vraie pour autant. Paradoxalement, malgré les petits mensonges et les jeux identitaires en ligne, on y découvre souvent mieux l'univers de l'autre qu'au premier rendez-vous de visu, où tout cela sera oublié si l'impression visuelle n'est pas bonne. «Il (ou elle) ne me plaît pas!» Et voilà l'affaire classée en une seconde!
Qu'est-ce que le Web a changé dans nos rapports amoureux?
Internet a surtout séparé la rencontre en deux temps. Le premier est celui de la prise de contact et de la séduction en ligne, une période d'extraordinaire liberté qui donne l'impression que tout est possible. On jouit alors d'un très grand confort psychologique, car on peut être tranquillement chez soi - pas rasé (pour lui), pas maquillée (pour elle) -, avec le pouvoir magique de «débrancher» la relation quand on veut sans même avoir à s'expliquer! Et puis vient le deuxième temps de l'approche, celui de la rencontre «dans la vraie vie». Cette rencontre physique, face à face, est complètement différente de la précédente, parce qu'on ne peut pas s'en désengager aussi facilement. Cela dit, elle n'en est pas plus vraie pour autant. Paradoxalement, malgré les petits mensonges et les jeux identitaires en ligne, on y découvre souvent mieux l'univers de l'autre qu'au premier rendez-vous de visu, où tout cela sera oublié si l'impression visuelle n'est pas bonne. «Il (ou elle) ne me plaît pas!» Et voilà l'affaire classée en une seconde!