Petits malaises et grands inconforts
Ce qu'il y a de bien avec la ménopause , c'est qu'elle ne s'installe pas en criant ciseau. Pour nous permettre de la voir venir sans (trop) se ronger les sangs, notre corps a en effet eu la géniale idée d'inventer la préménopause, une période tampon de deux à sept ans marquée par la perturbation de notre cycle menstruel et par le dérèglement de notre thermostat interne (amenez-en des bouffées de chaleur! ) et de notre quotidien (bonjour insomnie et sautes d'humeur!). Et en attendant l'arrêt complet de nos menstruations - qui survient en moyenne vers l'âge de 51 ans -, on peut avoir le désir moins ardent.
«À cause de toutes les fluctuations hormonales qui caractérisent cette période, les femmes se sentent plus facilement irritables, fatiguées et ballonnées, des symptômes qui sont amplifiés à l'approche des règles, explique le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue, psychosomaticien et coauteur du livre Sexe & sentiments après 40 ans (Albin Michel) . De petits malaises dans le corps, mais de grands malaises dans la tête...» Sur le plan physique, on a aussi droit à quelques surprises de taille. «À partir de 45 ans, notre métabolisme de base - la quantité d'énergie qu'on brûle chaque jour au repos - ralentit, et si on ne fait pas davantage d'exercice pour compenser cette baisse, on prend du poids», précise la sexologue clinicienne Geneviève Parent, à qui on doit Questions sexuelles pour couples actuels (Les Éditions de l'Homme) . Autres joyeusetés du même acabit: nos seins sont plus tombants, notre peau perd de son élasticité, et certaines voient apparaître vergetures, varices et taches pigmentaires.