Dominique Bertrand - Les risques de sa vie
«Finalement, je n'étais pas celle que je croyais être: une femme enfermée dans ses peurs. Je suis plutôt celle qui, tout en faisant dans son froc, est quand même montée dans le train de sa vie», écrit-elle, bien consciente que la vie est faite de risques, de paris, de défis.
Risquer le bonheur: la maternité
«Le plus grand risque personnel que j'ai pris, c'est d'avoir ma fille», reconnaît-elle. À 31 ans, elle est enceinte de 11 semaines quand un chauffard ivre la heurte de plein fouet, l'obligeant à garder le lit jusqu'à l'accouchement. «J'aurais pu décider de ne pas mener ma grossesse à terme, il n'était pas trop tard.» À son quatrième mois de grossesse, le père la quitte... «J'ai décidé de l'élever toute seule sans pension alimentaire, tout en travaillant dans un métier qui n'offrait pas de sécurité.»
Enfant adoptée, Dominique Bertrand voulait son bébé. «J'ai eu l'impression qu'avec ma fille, je pouvais réparer ma naissance. Je pouvais lui faire une place qu'on ne m'avait pas faite. Je me rends compte que, dans la vie, c'est souvent comme ça: des boucles se ferment...»
Sa fille Rosemarie a maintenant 20 ans, et elle en est fière «comme ça ne se peut pas! Elle est extraordinaire. Elle a le cœur à la bonne place, elle est équilibrée, saine, drôle, reconnaissante et d'une telle sagesse! Tout ce que je peux lui reprocher, c'est que sa chambre soit un bordel!»
Risquer de se casser la gueule au travail
«J'ai souvent accepté des emplois qui me faisaient peur. D'ailleurs, si ça ne me fait pas peur, ça ne m'intéresse pas.»