Étapes obligées (et suggérées!)
À ne pas oublier
Afin de s'éviter bien des soucis, autant ne plus avoir rien de conjoint quand on n'est plus... conjoints. Les marges de crédit, les cartes de crédit et les comptes de banque conjoints doivent être résiliés. S'il advenait que notre ex puise allègrement dans ces comptes ou, pire, ne paie plus ses factures, c'est notre cote de crédit qui pourrait être entachée. Et puis, s'il décide de se faire «justice» lui-même, nos économies pourraient facilement s'envoler. Il est donc toujours conseillé de communiquer avec son institution financière et de s'informer de la marche à suivre.
Par ailleurs, il n'y a pas que les biens qui se séparent, les dettes aussi: meubles achetés à crédit, prêt auto, etc... Il est évidemment toujours possible de s'entendre avec son ex-douce moitié pour racheter ou se faire racheter ses parts. Une visite chez le notaire et à la banque s'impose dans la majorité des cas.
Le nez dans les papiers
Un divorce ou une séparation nécessite aussi de fouiller dans ses tiroirs pour retrouver une foule de papiers poussiéreux. Il est souvent nécessaire de revoir la désignation des bénéficiaires de nos assurances-vie individuelles et collectives ainsi que l'héritier de nos fonds de pension. Il est également souvent temps de changer des choses sur notre testament et sur notre mandat en cas d'inaptitude. Jules n'est peut-être plus la meilleure personne...
À ce sujet, la situation diffère entre les conjoints mariés et les conjoints de fait. Pour les gens mariés, la loi prévoit que les promesses de legs faites au conjoint antérieurement au divorce sont révoquées par le jugement de divorce. Donc, pas de panique: notre ex, même s'il était l'unique héritier sur notre testament, ne pourrait faire valoir ce droit à notre décès.
Les conjoints de fait doivent par contre être plus vigilants, car aucune mesure ne les protège d'emblée. Cependant, des clauses spécifiques peuvent être introduites par un notaire lors de la rédaction d'un testament.
Et les enfants?
Pris dans le tourbillon d'émotions que peut-être une séparation, certains parents en arrivent à oublier les intérêts de leurs enfants. À défaut d'une entente à l'amiable, un juge devra trancher autant sur la pension alimentaire que sur l'environnement et les besoins physiques des enfants.
Un service de médiation pour les couples avec enfants existe. La loi prévoit d'ailleurs six séances gratuites de médiation. Le médiateur permet à chacun d'émettre son opinion et ses demandes tout en atténuant les inévitables tensions. Il doit également informer les conjoints des lois protégeant autant leurs enfants qu'eux-mêmes. L'accès à un médiateur est facultatif et dépend de la bonne volonté de chacun, mais c'est encore la meilleure façon d'éviter de dilapider le patrimoine familial en frais de toutes sortes.
Le médiateur en question doit cependant appartenir à un des ordres professionnels suivants: le Barreau du Québec, la Chambre des notaires, l'Ordre des psychologues, l'Ordre professionnel des travailleurs sociaux, l'Ordre professionnel des conseillers et psychoéducateurs du Québec. L'aide existe. Il ne faut pas hésiter à aller la chercher. Bonne chance!
Sources :
- Régie des rentes du Québec, section « La vie à deux ».
- L'Association de médiation familiale
- Le magazine Protégez-vous a publié un dossier hors série « Guide pratique de la vie à deux » en août 2002
Pour d'autres bons conseils financiers, ne manquez pas de lire...
Mesdames! Prenez vos affaires en main , par Lison Chèvrefils, Éditions Transcontinental, 172 pages, 2000.
Les bons comptes font les bons couples , par Denise Archambault et Lison Chèvrefils, Éditions Transcontinental, 215 pages, 2006
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