Études après 40 ans : difficile mais pas impossible
Réorientation, perfectionnement, promotion, les raisons de retourner sur les bancs d'école peuvent être multiples et survenir à tout âge. Les engagements financiers risquent cependant d'être plus importants au-delà de la quarantaine.
« Avec les enfants, la maison et
la retraite qui se rapproche
, c'est souvent plus difficile d'arrêter de travailler après 40 ans,» souligne Nathalie Bachand, actuaire et planificatrice financière chez Bachand Lafleur Preston, Groupe conseil inc. Plus difficile, mais pas impossible, à condition de prévoir le coup. « Comme dans toute décision financière, il faut considérer les impacts d'un retour aux études sur son budget à court, moyen et long terme, » rappelle-t-elle.
Tout quitter ou tout planifier?
Tout quitter pour réaliser son rêve. Ça sonne courageux et même un soupçon romantique, mais ce n'est peut-être pas la solution la plus réaliste quand on a une famille et des responsabilités financières. «Avec une enfant autiste et mon conjoint à la retraite, je ne pouvais vraiment pas me permettre de tout lâcher,» confie Sophie Désautels, 44 ans, étudiante à temps plein à la maîtrise en sciences de l'environnement à l'UQAM.
Cette journaliste pour la télévision de Radio-Canada à Moncton depuis 18 ans a décidé de prendre une année sabbatique pour se spécialiser. Elle a donc troqué sa maison des Maritimes pour un appartement de Montréal, où elle vit depuis septembre avec son conjoint et sa fille de 9 ans. Un projet mûrement planifié pour lequel Sophie Désautels a accepté de travailler à 80% de son salaire pendant cinq ans, dans le cadre d'un programme de congés autofinancés offert par son employeur. « Je me sens plus libre parce que je sais que je suis en sécurité, » note-t-elle.