Chocolatière, un métier à croquer!
La musique un peu singulière que déclenche l'ouverture de la porte m'accueille dans l'univers très vintage de Chocolats Andrée . Les effluves et arômes qui règnent ici assaillent immédiatement mes sens et réussissent à susciter chez moi une irrépressible envie de m'empiffrer. C'est ainsi que s'amorce mon incursion dans l'histoire de cette chocolaterie familiale, née de la nécessité, mais animée d'une passion qui a traversé le temps et les modes en demeurant toujours fidèle à elle-même.
«La cloche qui salue l'entrée des clients est en fait un vieux carillon mécanique à la ritournelle un brin irritante, peut-être, mais qui est devenue au fil du temps une douce mélodie à nos oreilles», m'explique Stéphanie Saint-Denis qui, à 42 ans, est la troisième propriétaire de la chocolaterie, après sa mère et sa grand-mère. «Pour nous, ajoute-t- elle, la cloche annonce la présence de la clientèle et le plaisir que nous éprouvons à la servir.»
Nous, c'est la petite équipe de cinq personnes qui recrée et réécrit chaque jour l'histoire de ce haut lieu de l'artisanat gourmand montréalais. Une histoire qui commence quand le Québec vit les contrecoups de la Deuxième Guerre mondiale et incite les femmes à pourvoir les postes des hommes partis au front.