Couple en affaires - Alliance possible?
Pour entreprendre une telle aventure, ça prend des gens passionnés. Et Monique Des Rosiers en est une, sans l'ombre d'un doute.
Lorsque je l'ai rencontrée dans son cottage du quartier Tétreaultville, dans l'est de Montréal - le siège de sa chocolaterie DouceSoeur * -, elle ne tenait pas en place. D'ailleurs, m'at-elle aussitôt prévenue, pas question qu'elle reste tranquillement assise pour répondre à mes interrogations. C'est en marchant à travers sa maison et son atelier qu'elle me donnera la recette de son association réussie avec Pierre, son mari.
Premier arrêt: la cuisine familiale. C'est ici, à l'aube de la cinquantaine, que Monique a lancé sa nouvelle carrière. Autrefois directrice des ventes et de la distribution chez General Mills, elle se remettait d'un burnout quand son projet a commencé à prendre forme. Monique rêvait alors de confectionner des bouquets en chocolat composés de fleurs, de longues tiges moulées et de grandes feuilles piquées de fruits confits, d'amandes grillées ou de petites baies.
Pourquoi miser sur le chocolat?
«Parce que je suis gourmande», s'exclame-t-elle d'un ton espiègle. Plus sérieuse, elle ajoute que c'est aussi pour gagner l'adhésion de Pierre, ébéniste de métier «mais qui a aussi fait son cours d'hôtellerie et qui adore cuisiner». Car pas question pour elle de plonger dans cette aventure sans son compagnon de toujours.
Monique et Pierre se connaissent depuis 35 ans. À la fin du secondaire, ils montaient déjà un petit atelier d'artisanat qui est resté ouvert six ans... le temps de découvrir qu'ils étaient capables de travailler ensemble. «On ne se lance pas en affaires avec son conjoint juste pour se faire plaisir, prévient Monique.