Le b.a.-ba de la nouvelle orthographe
À défaut de faire fureur, les rectifications proposées par le Conseil supérieur de la langue française au début des années 90 ont plutôt mis beaucoup de monde en fureur! Quoi? On va maintenant devoir écrire au son? En fait, pas du tout. Même qu'en creusant un peu, je me suis rapidement aperçu que la nouvelle orthographe avait vraiment du bon: en plus de faciliter l'apprentissage du français écrit, elle ajuste l'orthographe à la prononciation moderne et elle élimine des pièges inutiles comme le pluriel des mots unis par un trait d'union (un compte-goutte, des compte-gouttes) ou la graphie des numéraux composés (systématiquement reliés par des traits d'union), deux règles que je me suis empressée d'adopter avec le plus grand des bonheurs.
Le b.a.-ba de la nouvelle orthographe
En gros, la nouvelle orthographe s'attaque à quelque 2000 exceptions ou anomalies de la langue française (souvent impossibles à expliquer ou à justifier!) qu'on peut découper en quatre grandes catégories:
Le trait d'union et la soudure
Le b.a.-ba de la nouvelle orthographe
En gros, la nouvelle orthographe s'attaque à quelque 2000 exceptions ou anomalies de la langue française (souvent impossibles à expliquer ou à justifier!) qu'on peut découper en quatre grandes catégories:
Le trait d'union et la soudure
- On soude certains mots composés quand ils sont formés avec contr(e)-, entr(e)-, infra-, extra-, intra- et ultra- (entretemps, ultrachic), quand ils sont empruntés à une autre langue (fastfood, donjuan), quand ils sont formés d'un verbe et d'un nom (croquemonsieur, d'arrachepied) ou quand il s'agit d'onomatopées (tictac, cuicui).
- Les numéraux composés sont reliés par des traits d'union (soixante-et-un, quatre-mille-huit).
- Au pluriel, on met un s aux mots d'origine étrangère (des sandwichs, des graffitis, sexys).
- Les noms composés avec un trait d'union prennent un s seulement au pluriel (un abat-jour, des abat-jours).
- Le tréma est déplacé sur la lettre u dans les mots en -güe et -guï (aigüe, contigüité) et il est ajouté dans quelques mots afin d'en corriger la prononciation (argüer, gageüre).
- On met un accent grave sur le e quand il est suivi d'une syllabe comportant un e muet (règlementaire, cèleri, je cèderai, il pénètrera).
- L'accent circonflexe est supprimé sur les lettres u et i (gout, maitresse).
- Les mots d'origine étrangère sont accentués comme n'importe quel mot français (imprésario, véto).
- Les verbes en -eler ou en -eter se conjuguent comme peler ou acheter (elle ensorcèle, tu déchiquètes). Appeler et jeter échappent cependant à cette règle. Soulignons au passage que les dérivés en -ment suivent la même règle (nivèlement).
- Les mots en -olle et les verbes en -otter s'écrivent avec une consonne simple (corole, greloter), sauf colle, folle, molle et les mots de même famille qu'un nom en -otte (botte/botter).
- Une consonne qui suit un e muet est simple (lunette/lunetier).