Le b.a.-ba de la nouvelle orthographe
Le b.a.-ba de la nouvelle orthographe
En gros, la nouvelle orthographe s'attaque à quelque 2000 exceptions ou anomalies de la langue française (souvent impossibles à expliquer ou à justifier!) qu'on peut découper en quatre grandes catégories:
Le trait d'union et la soudure
- On soude certains mots composés quand ils sont formés avec contr(e)-, entr(e)-, infra-, extra-, intra- et ultra- (entretemps, ultrachic), quand ils sont empruntés à une autre langue (fastfood, donjuan), quand ils sont formés d'un verbe et d'un nom (croquemonsieur, d'arrachepied) ou quand il s'agit d'onomatopées (tictac, cuicui).
- Les numéraux composés sont reliés par des traits d'union (soixante-et-un, quatre-mille-huit).
- Au pluriel, on met un s aux mots d'origine étrangère (des sandwichs, des graffitis, sexys).
- Les noms composés avec un trait d'union prennent un s seulement au pluriel (un abat-jour, des abat-jours).
- Le tréma est déplacé sur la lettre u dans les mots en -güe et -guï (aigüe, contigüité) et il est ajouté dans quelques mots afin d'en corriger la prononciation (argüer, gageüre).
- On met un accent grave sur le e quand il est suivi d'une syllabe comportant un e muet (règlementaire, cèleri, je cèderai, il pénètrera).
- L'accent circonflexe est supprimé sur les lettres u et i (gout, maitresse).
- Les mots d'origine étrangère sont accentués comme n'importe quel mot français (imprésario, véto).
- Les verbes en -eler ou en -eter se conjuguent comme peler ou acheter (elle ensorcèle, tu déchiquètes). Appeler et jeter échappent cependant à cette règle. Soulignons au passage que les dérivés en -ment suivent la même règle (nivèlement).
- Les mots en -olle et les verbes en -otter s'écrivent avec une consonne simple (corole, greloter), sauf colle, folle, molle et les mots de même famille qu'un nom en -otte (botte/botter).
- Une consonne qui suit un e muet est simple (lunette/lunetier).