Jardinage: s'échauffer, c'est capital!
Y aller mollo
Chaque printemps, c'est pareil! Dans l'euphorie du moment, on se lance à fond de train dans le jardinage en oubliant - hélas! - que notre corps n'a pas exécuté certains mouvements depuis plusieurs mois. Résultat: douleurs musculaires, genoux en compote, dos bloqué et autres maux pas plus jojo viennent gâcher notre plaisir. Le truc? Commencer par de courtes séances horticoles (deux heures tout au plus) et en augmenter progressivement la durée de façon à laisser au corps le temps de s'adapter.
S'échauffer: c'est capital!
«Afin de réduire les risques de blessure, il est indispensable d'entraîner nos muscles avant d'amorcer les tâches de jardinage, comme pour toute autre activité physique, d'ailleurs», explique Francis Gilbert, président de la Fédération des kinésiologues du Québec. Des exemples d'exercices d'échauffement? Après une courte marche, on fait quelques rotations des épaules, des poignets, du torse, vers la gauche et vers la droite. On balance ensuite les bras, puis on penche la tête vers l'avant et sur les côtés. On peut aussi faire quelques flexions de jambes (ou
squats
): les pieds écartés à la largeur des épaules et les bras tendus devant soi, on imite le mouvement de s'assoir sur une chaise. Nous voilà fin prête pour l'effort!
Adopter la bonne posture
«Il faut absolument éviter de travailler à bout de bras ou penché vers l'avant», indique David Savoca, du Centre de physiothérapie et de bienêtre médical Medi-Club, à Beaconsfield. Ces positions entraînent une énorme pression sur les disques vertébraux ainsi qu'un stress élevé sur les ligaments, ce qui peut occasionner des douleurs au cou, au dos et aux bras. «Lorsqu'on accomplit une tâche, il faut se rapprocher le plus possible de la zone où on travaille», poursuit le physiothérapeute. Et pour éviter un tour de rein en soulevant un objet lourd, mieux vaut s'accroupir en fléchissant les genoux tout en gardant le dos bien droit, puis se relever en dépliant les jambes et en tenant la charge près du corps. Cette technique sollicite davantage les muscles des cuisses que ceux du bas du dos. On plante des annuelles? Pensons alors à réduire la tension sur le dos en nous agenouillant... sans oublier les genouillères! On empote à une hauteur plus élevée que notre taille? L'escabeau s'impose. On s'assure ainsi d'être moins éreintée à la fin de la journée.
