Mon homme, un criminel?
À un certain moment, tout sembla rentrer dans l'ordre. En effet, pendant une certaine période, il se mit à me rembourser des montants plus importants de sorte que je pus enfin effacer l'ardoise; j'étais bien contente de voir que ses affaires allaient mieux et de profiter de notre vie de couple sans le spectre des ennuis financiers. Mais le bonheur fut de courte durée.
Quelques mois plus tard, j'appris par le service de recouvrement de l'institution bancaire où je possédais une marge de crédit hypothécaire, que la limite était dépassée depuis trois mois. Surprise! Comment cela est-il possible!? Je n'avais pas touché à cette marge qui devait servir aux travaux de rénovations qui n'avaient pas encore eu lieu... Puis, j'ai compris...
Trahie par l'homme que j'aime
Bien brutalement, j'ai réalisé que l'homme que je croyais si généreux avait frauduleusement tiré des chèques en imitant ma signature. En plus de conserver une partie des sommes, il m'avait ainsi remboursé les montants qu'il me devait... avec de l'argent emprunté sur ma marge de crédit. Et bien sûr, il avait intercepté toutes les correspondances et les appels faits par ma banque pour m'avertir de la situation.
Lorsque j'ai compris ce qu'il m'avait fait, j'ai tout de suite fait changer les serrures des portes de ma maison et l'ai avisé qu'il n'était plus le bienvenu. Le soir même, j'ai déposé une plainte à la police et j'ai su dans les jours suivants que cet homme était un fraudeur d'expérience. Il avait un casier judiciaire depuis 1979, de très nombreuses plaintes criminelles avaient déjà été portées contre lui, et il avait déjà été condamné à deux périodes d'emprisonnement.
J'étais atterrée, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, c'était trop gros. Et moi qui l'aimais et qui lui avais fait confiance. J'ai vu à quel point ce drame pouvait m'anéantir et je n'ai surtout pas voulu m'effondrer. Il y a de cela près de quatre ans, j'aurais pu perdre mon fils dans un accident de voiture. En remerciant le ciel que sa vie soit sauve, je me suis alors juré qu'il n'y aurait jamais rien d'aussi grave que la perte de mon fils. C'est cette promesse qui m'a permis de rester debout.