Inutile de faire l'autruche
Le célibat : un mauvais moment à passer, un choix de vie ou une phase à apprécier pleinement? Peu importe en fait d'un point vue financier. Que la situation soit permanente ou temporaire, il n'en demeure pas moins qu'on travaille fort pour gagner nos huards et que cela vaut la peine de prendre un peu de temps pour s'occuper de ses affaires; après tout, c'est cela l'autonomie financière.
Soyons franches: détenir un REER, y cotiser chaque année, ne fait pas de nous des gestionnaires hors pair. Pour prétendre au titre, il va falloir songer à rembourser nos dettes, à accumuler un coussin de sécurité, à nous protéger avec des assurances, à la pertinence d'être propriétaire ou non, aux investissements à long terme pour la retraite et, finalement, à l'honni et détestable budget. Pas la peine de paniquer! Quoi qu'en pensent certaines, gérer ses finances n'est pas si sorcier.
Les dettes d'abord
Si on ingère plus de calories qu'on en dépense (sans jeux de mots), on engraisse. Si on dépense plus de sous qu'on en gagne, on s'endette. Si le principe est pour le moins simple à comprendre, il est par contre souvent plus difficile à intégrer au quotidien. Alors, mieux vaut prendre conscience de nos comportements tôt que tard. Quand et pourquoi dépensons-nous? À quel moment de la semaine? Quels postes budgétaires relèvent plus de l'hémorragie que de la saine gestion? Ce n'est qu'en observant le va-et-vient de notre porte-monnaie dans notre sac qu'on pourra tracer un portrait clair de la situation. Une fois bien au fait de nos petits travers dépensiers, on saura reconnaître les situations qui nous poussent à dépenser. La démarche d'assainissement de nos dettes n'en sera que facilitée. Il faudra ensuite passer à l'action en accélérant le remboursement de notre dette la plus coûteuse, c'est-à-dire celle dont le taux d'intérêt est le plus élevé.
Le coussin financier
En bonne gestionnaire, nous devrions avoir disponible en tout temps, l'équivalent de deux à trois mois de dépenses fixes. En cas de coups durs, on pourra toujours couper dans les extras (sorties, vêtements, restos...), mais le loyer ou l'hypothèque, les taxes, l'électricité, le prêt-auto, etc., sont incompressibles.
Les maniaques de magasinage qui résistent aux croustilles mais pas à un 22ème rouge à lèvres, mieux vaut laisser la crédit à la maison et ne conserver qu'un minimum de sécurité dans le porte-monnaie. Si on a la force morale de résister à un fondant au chocolat, on devrait pouvoir rentrer directement à la maison après le boulot. Courage!
