Des Fêtes recomposées
Nous avons toutes essayé de faire comme si de rien n'était. Nous avons toutes tenté de reproduire exactement ce qu'on faisait avant la séparation... un parent en moins, et ça n'a pas marché. Ça ne peut pas marcher. Précisément parce que les Fêtes s'inscrivent dans notre cœur comme un amalgame des liens entre tous les membres de la famille, faits d'événements et de rituels. Année après année, il y avait le pâté au poulet de la tante Suzanne, les mêmes décorations du sapin fabriquées par les enfants, la messe de minuit avec un bébé qui pleure, lui qui prend les photos et vous qui faites le service avec la plus vieille. Même la crise de nerf du plus jeune et les enfants qui n'arrivent pas à s'endormir font partie de cette joie. Ici, le tout est plus grand que la somme des parties.
Ce qui vous aidera le plus à traverser cette période de Fêtes avec votre famille recomposée, c'est de vous faire à l'idée que Noël ne sera plus jamais comme avant. Il faut trouver de nouveaux repères, et ça prend le temps... Donc, soyez patiente!
L'horaire
Gardez l'esprit ouvert. Si vous aviez toujours fêté dans la nuit du 24 décembre, cette année, il vous faudra ouvrir votre cœur à l'idée que ce n'est pas la date qui fait toute la fête. Peut-être aurez-vous les enfants le lendemain seulement. Ce n'est pas un drame. Il faut du temps pour trouver l'horaire qui convient à la nouvelle forme que prend votre famille.
Avant que le tourbillon des Fêtes ne commence, assoyez-vous avec le père de vos enfants et examinez toutes les invitations et occasions qui s'offrent à vous. Tentez de faire un partage équitable des «grands moments». Équitable ne veut pas dire égal. On cherchera plutôt ce qui va permettre à chacun d'avoir un Noël qui a du sens et qui emplit chacun de la joie des Fêtes, même si elle est imparfaite. Demandez-vous ce qui s'en rapproche le plus. Quand vous négocierez les dates avec le père de vos enfants, rappelez-vous que lui aussi voudrait vivre un Noël plein de sens et d'amour: ça vous ouvrira le cœur. Et, finalement, consultez vos enfants. Je ne dis pas de les faire voter! Non. Mais leur demander leur avis vous éclairera sur ce qu'on croyait important pour eux et qui, finalement, ne l'est peut-être pas. La bonne nouvelle, c'est que vous pourrez faire un autre arrangement l'an prochain si celui-ci ne convient pas: ce n'est pas le dernier Noël!