Don d'organe - La vie grâce à une signature
Il y a cinq ans, Marie-France Dufault a échappé de justesse à la mort grâce à un jeune homme de Québec qui lui a sauvé la vie sans le savoir. «C'est le plus beau cadeau qu'un être humain puisse faire à un autre, sauf que mon sauveur était décédé», dit-elle avec tristesse.
Elle apprécie la veine qu'elle a d'être encore parmi nous et éprouve toujours une profonde reconnaissance envers ce héros disparu. Alors qu'elle était atteinte d'une maladie grave, il a suffi d'une toute petite signature à l'endos d'une carte d'assurance-maladie pour qu'une deuxième chance lui soit accordée...
Diagnostic fatidique
À l'époque de ses 35 ans, la vie de Marie-France n'est pas de tout repos. Après une séparation, elle se retrouve seule avec Karine, sa fille de 11 ans, et se lance à corps perdu dans le travail pour joindre les deux bouts. D'abord conseillère en ventes publicitaires dans une grande entreprise pendant 10 ans, elle démarre ensuite sa propre boîte, qu'elle baptise Boucan! Elle y produit des publications qu'elle réalise elle-même de la conception à l'impression. Unique chef à bord, elle en rame un coup. «Pendant des années, j'ai dû composer avec des échéanciers serrés et beaucoup de pression.»
C'est à ce moment-là que ses problèmes de santé commencent. Elle a d'épouvantables maux de ventre, que les médecins attribuent à un côlon «irritable» et, bien entendu, au stress. Marie-France sait bien que son mode de vie n'est pas très sain et qu'elle doit se reposer. Mais fermer boutique - ce qui signifie ne plus avoir de revenu - est impensable. «J'avais identifié le problème, mais pas la solution.» Jusqu'à cette visite en décembre 2003 chez le Dr Réal Lapointe, qui mettra enfin le doigt sur le bobo: une tumeur maligne au côlon et des métastases au foie. Le choc.
