Joyce Napier : Une nerd de la politique
Une nerd de la politique. C'est ainsi que Joyce Napier se définit. «J'en mange», glisse la correspondante et chef de bureau de la télévision de Radio-Canada à Washington. Le plus grand défi quotidien de cette journaliste de 53 ans? Rendre compte de la situation politique aux États-Unis... en deux minutes. «La télé est un média impressionniste qui demande un esprit de synthèse. Chaque fois, je me demande comment je vais y arriver!»
Née à Montréal de parents égyptiens, Joyce Napier déménage en Italie à l'âge de trois ans quand son père, un vendeur d'encyclopédies, obtient un poste à Rome. Là-bas, elle étudie dans un lycée français, avant de revenir à Montréal au début de la vingtaine pour se spécialiser en journalisme. Longtemps pigiste, elle entre à La Presse comme chroniqueuse judiciaire au milieu des années 80, puis à CBC comme reporter à la télévision. Sa première affectation: la tuerie de Polytechnique. Ensuite, à la faveur d'un échange entre les télés anglaise et française de la société d'État, elle se retrouve à Radio-Canada. «Ça fait 20 ans et ça continue», se réjouit-elle.
En 1988, elle rencontre le journaliste Neil Macdonald, qui deviendra son mari et le père de ses deux enfants: Maxine, née en 1991, et Lucas, qui voit le jour deux ans plus tard.
La famille
s'envole pour Jérusalem en 1998, quand le papa obtient un poste de correspondant au Moyen-Orient pour la télé de CBC. «J'ai suivi mon homme par amour, en me disant "Advienne que pourra..."», laisse tomber celle qui se qualifie aussi de grande romantique. Après cinq années en Israël, où elle a réalisé de nombreux reportages - parfois au péril de sa vie -, elle apprécie son affectation dans la capitale américaine. «Je fais un métier que j'adore. Mes planètes sont bien alignées, je me sens fortunée.»
Le top médias de Joyce Napier
Journaux : The New York Times et The Washington Post «parce qu'ils abordent les sujets hot que je suis susceptible de couvrir ce jour-là».
Internet : Les sites de CNN et d'ABC. «J'y vais rapido pour bien m'assurer que le ciel n'est pas en train de nous tomber sur la tête!» Elle consulte aussi Le Figaro et Le Monde en ligne.
Télévision : Surtout RDI. «Comme ça, je sais toujours quel temps il fait à Montréal.»
Magazines : Newsweek, The Economist et Le Nouvel Observateur. Elle dévore aussi la presse vedettes. «Ça me permet d'être au parfum de la culture pop américaine.»
La version originale de cet article a été publié dans le numéro de décembre 2010- janvier 2011 du
magzine Vita
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