Le pouvoir de la lingerie
Que voulez-vous, j'adore les soutiens-gorges de dentelle, les culottes délicates et joliment brodées, les camisoles de mousseline légères et transparentes. Je n'y peux rien. Cette vive passion doit être contenue dans mon ADN.
Enfant, déjà, je fouillais dans le tiroir secret de maman. J'enfilais en cachette ses jolis dessous et je jouais à la grande dame, sans y voir là de connotation sexuelle. Impossible de vous dire le nombre d'heures passées devant le miroir à virevolter, vêtue de corsets, de jupons et de nuisettes. Mais je me souviens parfaitement de la fois où ma mère m'a fait une confidence étonnante. C'était le jour de mes 14 ans. J'étais alors une véritable échalote, plate comme une galette - une planche à repasser avec deux aspirines. Elle m'a dit: «Ma fille, dans la vie, il faut toujours soigner ses dessous. On ne sait jamais ce qui peut arriver.»
Sur le moment, je n'ai pas saisi le sens de cette grande vérité. Voulait-elle que j'évite la honte de la culotte trouée si jamais je me retrouvais d'urgence chez le doc?
Puis j'ai compris.
Cette révélation cachait plus qu'une simple mise en garde contre les imprévus de la vie. Elle était révélatrice d'une complicité toute féminine. Dans ses mots, ma mère m'apprenait le pouvoir ensorcelant de la lingerie fine.