Réfléchir avant d'investir
L'univers des placements est complexe. Combien de fois ai-je vu des amies ou des collègues acheter des actions sans se rendre compte du risque qu'elles encouraient. D'autres ont misé sur les certificats de placement garantis (CPG) boursiers sans se rendre compte que leur argent serait gelé pendant cinq ans.
Bref, pour elles, comme pour le commun des mortels, s'initier au monde de l'investissement n'est pas chose facile. Avant d'arrêter sa stratégie de placement, il serait sage de suivre ces étapes.
D'abord, il faut définir pourquoi l'on veut investir. C'est le seul et unique point de départ... Est-ce pour prendre sa retraite à 55 ans? Pour payer les études des enfants? Pour acheter une première maison? Il est essentiel de préciser ses raisons.
Puis, on doit déterminer les limites qui encadreront les placements. Quels sont les objectifs de vie? Quel est l'horizon de temps? Quel niveau de risque est raisonnable? À combien s'élève le capital? En répondant à ces questions, les objectifs d'investissement se préciseront et il sera possible d'élaborer une stratégie de placement adaptée à ses besoins.
La dernière étape est de choisir les produits financiers capables de combler les besoins. Pour ce faire, il faut connaître les caractéristiques des placements. Chaque placement a des particularités propres: le rendement espéré, la liquidité - c'est-à-dire la capacité de les revendre rapidement sans trop en réduire le prix -, et, non la moindre, le niveau de risque.
Il faut aussi prendre en compte que les placements comportent également des frais, ils entraînent des charges fiscales et ils ne protègent pas toujours le portefeuille contre l'inflation. Cela fait partie du monde de l'investissement. Quoiqu'il en soit, voyons comment ces particularités peuvent influencer nos choix.
Le court terme
Imaginons qu'une investisseuse ait mis 5 000 $ de côté, pour 2 ans. En raison de cette limite de temps, elle doit faire une croix sur le
REER
ou le
REEE
, dont le but est d'épargner à long terme. Par contre, le
CELI
(le compte d'épargne libre d'impôt) est idéal. Cette personne pourra retirer son argent à court terme sans aucune incidence fiscale et sans nuire aux contributions futures.
Le fait d'avoir besoin de cet argent à court terme la forcera aussi à protéger son capital. Elle se tournera alors vers des placements sûrs et facilement négociables. Elle optera, par exemple, pour un CPG rachetable ou des obligations d'épargne du Canada.