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Crise de la quarantaine: bouton panique ou moment magique?

Si elle est presque inévitable, la crise de la quarantaine n'est pas forcément la calamité tant redoutée. Elle peut même être une belle occasion de faire le point et d'évoluer.

Modifié le :
2009-04-03 10:24
Publié le :
2008-11-15 11:46
Par:
Nadine Descheneaux

Crise annoncée

À l'approche de chacun de mes anniversaires, c'est toujours la même histoire. Mes émotions s'apparentent à de spectaculaires montagnes russes . Et je sais également que si je lutte contre mes nombreuses remises en question, je risque de passer une mauvaise année. L'expérience m'a appris à ne plus avoir peur de ce flot d'interrogations. Une question à la fois, je combats ma «tempête intérieure» et j'en ressors généralement apaisée et aussi sereine qu'une mer calme.

La crise des crises!

«Chacune de nos décennies amène ses questionnements. Avant 40 ans, on s'affaire à prendre notre place dans le monde. À 40 ans, c'est autre chose: on a l'impression d'avoir parcouru la moitié du chemin, on est "bousculés" par un sentiment d'urgence. C'est un moment charnière, où on fait notre bilan, où on pense à ce que l'on a vraiment envie de faire», explique la docteure Johanne Blais.

Tout y passe: le chum, le travail, la vie de famille, les rêves, les aspirations, les passions, l'état de notre compte bancaire... Naturellement, pour celles qui n'ont pas eu d'enfants, c'est le moment où l'alarme de l'horloge biologique se met à retentir plus fort que jamais. «Les hommes ne se posent pas les mêmes questions. D'abord, ils ne sentent pas l'urgence de la perte de la fertilité. Souvent, ils se remettent davantage en question sur le plan professionnel. Et si, côté boulot, cela fonctionne bien, ils ont plutôt tendance à continuer sur leur lancée», assure Johanne Blais.

Petits et grands tracas
Comme un souci arrive rarement seul, la crise existentielle de la quarantaine s'accompagne généralement d'une douloureuse constatation : notre corps présente des signes de fatigue - et je ne parle pas des cuisses molles et des petits seins flagada! Il devient plus difficile d'effectuer tout ce que l'on faisait sans sourciller à 30 ans.

Autre réalité consternante: nos parents vieillissent. L'inversion possible des rôles et la nécessité d'en prendre soin peut nous donner un stress supplémentaire. Nos amis vieillissent également et des décès commencent à survenir autour de nous. La vie nous rattrape. L'urgence de la savourer se fait de plus en plus pressante!

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Prendre du recul

La bonne nouvelle ? Si avoir 40 ans signifie avoir vécu la moitié de sa vie...cela veut aussi dire qu'on a encore l'autre moitié devant soi. «Parfois, on regarde notre vie comme si on l'avait vraiment perdue de vue, dit Magali Legault, coach en gestion du changement. Ces moments de recul, qu'ils soient liés à un âge précis ou à un événement extérieur, sont nécessaires.» C'est l'occasion de renouer avec nos convictions personnelles, nos rêves et nos priorités.

Le danger quand on traverse une «tempête existentielle» est de vouloir faire table rase avec les éléments de notre passé. Mélissa Lemieux, coach et auteur du livre Une année pour moi ( www.monprojetmavie.com ), croit qu'il s'agit d'une bien mauvaise idée. Selon elle, il ne faut surtout pas renier ses décisions passées. «Devant chaque décision qu'on a prise, un petit démon intérieur peut apparaître pour nous blâmer, mais il faut le faire taire. On doit se dire que l'on a fait de notre mieux», conseille-t-elle.

Que l'on souhaite chambouler son existence en profondeur ou simplement modifier quelques petits détails, il est parfois bon de recevoir de l'aide. Un coach de vie, un psychologue ou un avis extérieur objectif peut apporter un soutien appréciable. Mais, attention, des conseils restent des conseils. Les réponses sont d'abord en nous et non pas dans le regard des autres.

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Étape bénéfique

Une crise salutaire

Les coachs de vie sont unanimes : résister aux remises en question à tout prix, c'est ramer à contre-courant. «Tout est une question d'attitude», estime Johanne Blais. Si personne ne souhaite chambarder totalement son existence tous les 10 ans, cela vaut la peine de se concentrer sur les aspects positifs qu'apporte une remise en question. Bref, à l'approche de la quarantaine, évitons de ronchonner et de nous terrer sous les couvertures, posons-nous plutôt les bonnes questions. Et, surtout, fixons-nous des objectifs réalistes!

Les quatre conseils de Magali Legault :

1. Prendre son temps «On vit le processus au rythme qui nous convient.»

2. Lire sur le sujet «Non pas pour adopter une démarche toute faite en 14 étapes faciles, mais pour chercher une inspiration et s'alimenter de réflexions nouvelles.»

3. Écrire «Nul besoin de faire un texte suivi et cohérent. On jette sur papier les questions qui nous tracassent et nos rêves. L'écriture est un puissant exercice qui nous distancie de ce qui nous habite.»

4. Arrêter de ressasser le passé «Autrement, on met le pied dans une spirale qui nous entraîne vers le bas. Mon passé fait que je suis qui je suis aujourd'hui, il ne faut pas l'oublier!»


Les quatre conseils de Mélissa Lemieux :

1. Faire du ménage «On prend chaque aspect de notre vie - nos amours, notre famille, notre rapport à l'argent, etc. - et on évalue si la réalité correspond à nos désirs. On fait le bilan: on se situe où et vers quoi veut-on tendre maintenant? En segmentant, on voit que certains aspects de notre vie vont bien. On peut mieux juger les choses et décider quel sera la prochaine étape.»

2. Être réaliste «Pour se réaliser, on n'est pas obligées d'être rendues au bout du chemin; se savoir en route devrait suffire.»

3. Commencer par de petits pas «Se sentir dans l'action soulage aussi nos tensions. Quand on avance un pas à la fois, on s'éparpille moins.»

4. Éliminer les irritants «On dresse une liste des 100 irritants dans notre vie, des trucs qui nous grugent de l'énergie et qui nous agacent. Plus on en identifie, plus on peut agir pour être bien. Ensuite, on rassemble les irritants ayant la même source. Puis, on cible 10 actions majeures qui pourraient nous permettre de régler une tonne de frustrations.»


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Commentaires

  • Méduse's avatar Méduse a écrit :

    2009-04-14 10:23 PM

    Crise de la quarantaine, j'ai quitté mon mari de 18 ans, mes deux filles ados pour un homme plus jeune de 15 ans et je suis retourné à la case départ pour mettre un autre enfant au monde donc j'attendai depuis toujours, mon troisième enfant, un fils. Aujourd'hui à 50 ans je me demande qu'est ce qui s'est passé, sauf sans regret, heureuse, la vie continue et je me dit que tout ce que nous vivons nous permet d'évoluer comme être humain et il ni a pas bon chemin sauf plusieurs chemin qui nous mène à la grande aventure de la vie...savourer toutes les jours de votre vie...nous ne savons pas ce que le destin nous apportera...
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