Méditation - Le bonheur est sur le coussin
J'ai toujours eu l'impression que pour être heureuse, il fallait que je sois débordée.
Occupée, prise à droite et à gauche, l'agenda plein de graffitis. Comme si le niveau d'activités était le baromètre du bonheur. Je cours, donc je suis! Or depuis quelques années - la cinquantaine? - je n'arrive plus à me faire accroire que je suis éternelle. Et du coup, je trouve que le temps passe beaucoup trop vite. Mais j'ai encore la bougeotte. C'est comme si mon corps et mon esprit avaient pris un mauvais pli. Je n'arrive plus à ralentir.
Le but de la méditation, une discipline vieille comme Bouddha, est «de développer un esprit paisible, comme l'explique Gen Kelsang Drenpa, nonne bouddhiste, enseignante résidente au Centre bouddhiste Kankala de Montréal. Un esprit paisible sera moins affecté par les turbulences, les difficultés de la vie. Il pourra même utiliser ces difficultés pour grandir, apprendre, devenir une meilleure personne.» Comment ne pas se laisser tenter?
Comment ça marche?
«Toute la pratique de la méditation peut se résumer à ces trois points essentiels: ramener l'esprit en lui-même, le relâcher et se détendre, explique Sogyal Rinpoché dans
Le livre tibétain de la vie et de la mort
(Livre de poche, p. 131). En d'autres mots, méditer, c'est pratiquer son attention. Pour ce faire, on entraîne notre esprit, non pas se concentrer, mais à se poser sur un «objet de méditation». Dans la méditation de base, cet objet de méditation sera notre respiration. On pose notre attention sur notre souffle, et chaque fois que notre esprit s'égare (littéralement à tous les instants, du moins au début!), on le ramène tout doucement, patiemment, mais sans relâche, sur notre souffle.