Optimisme vs pessimisme
Il y a les optimistes...
Mon amie Françoise est sceptique de nature. Pire! Une cynique acharnée, réfractaire à toute conception positive de la vie.
Quand je l'accuse d'être injustement pessimiste, elle me cloue le bec avec cette réponse hâtive: «Toi et tes lunettes roses, un vrai malheur!» Je m'en confesse, je suis plutôt du genre optimiste . J'aime voir le verre à moitié plein et penser que les choses se passeront bien. Ce n'est pas ma faute, je suis née comme ça, tombée toute jeune dans la marmite comme Obélix.
...et les pessimistes
Et j'en suis fort aise! En effet, en août dernier, la revue américaine Circulation publiait une étude (lire « Sceptiques confondus ») démontrant noir sur blanc ce qui suit: l'optimisme est bon pour le coeur des femmes tandis que son contraire, le pessimisme - et ses acolytes, l'hostilité et le cynisme -, entraîne toutes sortes de désordres cardiaques. Voilà encore de quoi plonger ma copine dans les affres du défaitisme? Pas nécessairement, car Hilary Tindle, l'auteure de l'article, conclut sa recherche sur cette phrase éclairante: «Même l'individu le plus cynique et le plus hostile peut changer s'il est soumis au bon stimulus. Je le constate chaque jour.» Et Françoise de rétorquer: «Impossible! Chassez le naturel, il revient au galop!» On parie?
Si la science le dit !
Dans son étude Optimism, Cynical Hostility, and Incident Coronary Heart Disease and Mortality in the Women's Health Initiative*, la Dre Hilary Tindle, de l'Université de Pittsburgh, nous apprend que les optimistes courent respectivement 9 % et 14 % moins de risques d'être atteints d'une maladie cardiaque ou de mourir de façon précoce (toutes causes confondues) que les pessimistes.