Pornographie: une solution douteuse...
L'utiliser ou pas?
La clé est souvent de réintégrer le sentiment amoureux dans la relation plutôt que de s'échiner à explorer un tas d'actes sexuels en espérant stimuler le désir.
Rappelons-le: le désir est nourri, entre autres, par la capacité d'anticiper positivement le rendez-vous intime. Si la pornographie a l'effet contraire, on est loin du résultat recherché. Il arrive donc rarement que je suggère aux gens de regarder des films pornographiques, sauf s'ils ont déjà une sexualité où les émotions et le plaisir partagé sont au cœur de leur liaison. Le fait d'utiliser la pornographie à l'occasion pourrait alors ajouter du piquant.
Et si elle devient une nécessité?
L'accès plus que facile à la pornographie amène de plus en plus d'hommes à en user au quotidien et à avoir, par moments, des difficultés à être bien dans une relation avec leur conjointe. Certains peinent tellement à jouer les Rocco, qu'ils en éprouvent des
troubles de désir et de dysfonctions érectiles
si la pornographie n'est pas présente dans leurs ébats. Leur excitation n'est plus nourrie alors par le corps de leur partenaire, leur complicité ou les caresses qu'ils peuvent partager.: ils cherchent «autre chose» qu'ils ne peuvent retrouver dans leur sexualité.
Si c'est le cas, on parle donc de dépendance. Son impact sur les relations de couple est souvent dévastateur puisqu'il mène à l'isolement et à la recherche de l'intensité sans implication relationnelle. Le désir pour la partenaire diminue et certains comportements s'installent: soit le conjoint qui en est atteint s'acharne à reproduire les gestes vus dans la pornographie, soit la masturbation devient le centre de la vie sexuelle. Si vous croyez que la pornographie prend toute la place, prenez le temps de consulter.
À voir
Le film
Les corps érotiques
. Il date de 30 ans, mais il apporte des éléments qui peuvent guider les couples dans leur apprentissage du plaisir sexuel, tout en les aidant à exprimer leurs émotions dans la sexualité.
www.nicoleaudette.com
À lire
Les Québécois ne veulent plus draguer et encore moins séduire
, d'Emmanuelle Grill et Jean-Sébastien Marsan, aux Éditions de l'Homme, 2009.
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