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Toison intime, on épile ou pas?

Loin d'être un sujet rasoir, l'épilation du pubis préoccupe beaucoup de femmes. Bon nombre d'entre elles se demandent d'ailleurs jusqu'où elles devraient aller pour avoir une toison au poil.

Modifié le :
2011-06-30 09:47
Publié le :
2011-06-27 13:43
Par:
Karine Vilder

Istockphoto

Entre hygiène et érotisme

Garder ses poils pubiens ou pas, telle est donc la nouvelle question qu'on finit toutes par se poser un jour ou l'autre. «C'est la culture pornographique qui est à l'origine de ce courant, explique la Dre Laurie Betito, psychologue-sexologue. Aujourd'hui, près de 40 % des femmes visionnent régulièrement des films pornos où elles voient des stars complètement épilées, avec l'anus blanchi [NDLR: en vieillissant, la pigmentation de cette partie du corps fonce]. Alors forcément, elles se comparent à ces filles-là et elles se disent: "Voilà ce que les hommes aiment, voilà ce qui rend une femme désirable." Pas étonnant qu'elles veuillent ensuite avoir la vulve aussi douce et rose que celle d'une gamine de 10 ans!»

Érotiques, les poils?
Histoire de cerner un peu mieux l'ampleur de cette mode culottée, j'ai interviewé quelques esthéticiennes établies dans diverses régions du Québec. Et sans couper les poils en quatre, toutes confirment d'emblée que la tendance des zones intimes glabres gagne réellement du terrain, surtout depuis cinq ou six ans. «Le bikini complet est de plus en plus demandé, notamment parce que les femmes n'ont pas envie de se casser la tête, affirme Chantal Benoit, propriétaire des centres d'esthétique Vivaderme . Ce genre d'épilation ne requiert aucun entretien (surtout si on a recours au laser), en plus d'être hygiénique...»Car une toison fournie retient en effet davantage les odeurs, sans compter ce qui s'agglutine dans les poils durant les règles!

Pour le moment, la plupart des adeptes du pubis lisse ont moins de 35 ans. Passé ce cap, on préfère plutôt s'offrir un bon «nettoyage» des aines et de la zone située entre les fesses. «Je crois que si je me faisais épiler tout ça, je me sentirais dépossédée d'un attrait essentiel», avoue Anne*, une copine qui a récemment rallié le clan des quadragénaires. «À mes yeux, ces poils font partie intégrante d'un corps sexué, et je les trouve même érotiques, à condition bien sûr d'en contrôler l'expansion. Car il ne faut pas se le cacher: épiler le surplus rend certaines pratiques sexuelles plus agréables... surtout pour notre partenaire! »

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Page 1:
Défricher ou pas?
Page 2:
Entre hygiène et érotisme
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Une question de génération

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