Jouer la peste pour se soigner
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De 12 à 19 ans, vous avez interprété la terrible Nellie Oleson. Qu'est-ce que ça fait d'être détestée par des millions de téléspectateurs?
En fait, je ne savais pas à quel point les gens allaient me haïr. J'avoue qu'au début ça a été un choc. Et je n'aurais jamais pensé qu'on me détesterait encore en 2011! Malgré cela, je n'éprouve aucun regret. J'ai tout de suite aimé ce rôle parce qu'il sortait des sentiers battus et qu'il était très amusant à jouer. En fait, il m'a carrément sauvé la vie.
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Pourquoi dites-vous cela?
Durant mon enfance, j'ai été victime d'abus sexuel de la part de mon frère Stefan. Mes parents ne s'en sont jamais rendu compte, alors ça a duré des années. Incarner Nellie m'a permis de crier et de piquer des crises effroyables. J'avais accumulé tellement de colère en moi... J'ai pu l'extérioriser à travers ce personnage. Ça m'a presque servi de
thérapie
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Comment se fait-il que vous ayez attendu
la quarantaine
avancée pour sortir cet ouvrage?
J'ai écrit sur
La petite maison dans la prairie
à plusieurs reprises, notamment quand Michael Landon est mort [en 1991, d'un cancer du foie et du pancréas]. Et lorsque je faisais des spectacles solos, on me posait beaucoup de questions concernant Nellie. En 2006, j'ai donc commencé la rédaction de ce livre. Je sentais qu'il était grand temps que je le fasse.