Votre retraite crie au secours
C'est étrange mais plus je vieillis, plus je vois le jour de ma retraite s'éloigner... Quand j'avais 20 ans, j'étais tellement emballée par les publicités de Liberté 55 que j'avais presque hâte d'être ménopausée. À 28 ans, j'ai repoussé l'échéance-farniente à 60 ans parce que j'avais envie de voyager au lieu d'épargner. À 34 ans, un planificateur financier m'a platement annoncé qu'au train où allaient les choses, je ne pourrai pas jeter mon ordi avant mes 72 printemps. À 41 ans, avec deux jeunes enfants et une hypothèque grosse comme ça sur les épaules, je commence sincèrement à croire que le mot «retraite» rime avec «peut-être».
D'après Hélène Gagné (photo ci-contre), planificatrice financière, gestionnaire de portefeuille et conseillère en sécurité financière associée chez PWL Capital, il y a moyen de s'offrir une belle retraite... à condition... surtout de ne pas battre en retraite!
On se retrousse les manches!
Avant d'aller plus loin, une bonne nouvelle: même à 40 ans, il n'est pas trop tard pour se mettre à économiser. «C'est souvent au début de la quarantaine que les gens peuvent commencer à cotiser à leur REER, explique madame Gagné. Ils sont mieux installés dans leur profession et, de ce fait, ils ont davantage de liquidités. Mais il faut savoir que la retraite qui nous attend ne sera pas comme celle des générations précédentes car de moins en moins d'employeurs offrent des régimes de pension traditionnels et l'espérance de vie est de plus en plus élevée. On ne le réalise peut-être pas, mais on risque d'être à la retraite pendant 20 ou 30 ans!»