Environnement - Consommer vert - Éviter le suremballage
Au printemps 2008, la nouvelle avait eu l'effet d'une bombe: 90 % des biberons en plastique contiendraient du bisphénol A (BPA), une substance nocive.
Pire encore: la même étude avait alors démontré que la marque que j'avais utilisée pour mes deux filles, quelques années plus tôt, était celle qui dégageait le plus de BPA. Ô stupéfaction! Aussitôt envahie par un terrible sentiment de culpabilité, je me désolais de constater que j'avais peut-être contribué - à mon corps défendant - à mettre la santé de mes enfants en péril.
Après ce fameux épisode des biberons toxiques, je me suis promis de rester vigilante et de faire de meilleurs choix. Mais comment conjuguer cette louable intention avec mes principes éthiques et mes convictions écologiques... au jour le jour? Pour le savoir, suivez le guide.
1. Eemballages à bannir
Au marché d'alimentation, je fronce un sourcil d'incrédulité chaque fois que je me retrouve devant une laitue sur sa barquette de styromousse, enveloppée dans au moins quatre épaisseurs de pellicule de plastique... Ciel! Avouez qu'il y a de quoi s'indigner!
«Au Québec, les emballages représentent 50 % des déchets», affirme Lysianne Panagis, coordonnatrice d'Action RE-buts, une coalition favorisant la gestion écologique des déchets. Selon elle, l'impact du suremballage sur l'environnement est considérable, non seulement en termes de gaspillage des ressources, mais aussi parce que ces matériaux - notamment le polystyrène expansé (ou styromousse) - ne sont pas tous recyclables.
Fort bien. Mais que pouvons-nous faire, nous, consommatrices, lorsque ledit problème nous saute aux yeux à l'épicerie? Ôter l'emballage superflu d'un geste dégoûté et le jeter sur le tapis roulant à la caisse, pour marquer notre désapprobation? De façon plus posée, on commence par éviter les denrées suremballées et on choisit les aliments vendus en gros format ou, mieux encore, en vrac. «Le consommateur peut faire bouger les choses. Par exemple, s'il n'achète plus de produits en format collation - qui sont systématiquement suremballés -, il envoie un message aux compagnies concernées», soutient Mme Panagis.