Pourboire: quand et combien laisser?
«On en donne aux gens qui pratiquent des métiers à pourboire, répond Denise Bisson, et il y en a très peu: serveur, coiffeur (s'il n'est pas propriétaire du salon), portier, guide touristique...» Au restaurant, la règle du 15 % (avant taxes) prévaut, à moins que le service - et non le repas - n'ait été une abomination. Auquel cas on laisse symboliquement un sou, ce que M me Bisson n'a fait qu'une fois. Le serveur lui a couru après, outré. «Si seulement vous aviez été aussi rapide dans votre service...», lui a-t-elle dit.
Pour les buffets, le pourboire équivaut à 10 % de l'addition (avant taxes). Même chose pour une livraison à domicile. On ne donne rien à l'esthéticienne ni au chauffeur de taxi, à moins - ô miracle! - qu'il ne vous ouvre la portière ou range une valise (1 $ dans chaque cas). À la femme de chambre et au commis d'épicerie, on ne devrait laisser un pourboire que s'ils outrepassent la tâche pour laquelle ils sont payés - par exemple, si vous avez demandé à la préposée aux chambres de repasser votre robe.
Et au salon de coiffure, madame Bisson? J'angoisse. «On donne 2 $ au coiffeur, plus 1 $ ou 2 $ s'il nous sert un café, et 1 $ à l'employé qui lave nos cheveux», affirme-t-elle. Fiou! J'ai donné selon les règles... mais ces gens-là le savent-ils?
* Martine Turenne est directrice des sections Tendances et stratégies au Journal Les Affaires.
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro de décembre 2008-janvier 2009 du magazine Vita .