Congédiée? Licenciée? L'avenir s'effondre
Quand ça m'arrive...
Je n'ai été congédiée que deux fois dans ma vie. Je m'en souviens encore comme si c'était hier!
La plus douloureuse de ces mises à pied est survenue alors que j'étais enseignante spécialisée en musique au primaire, il y a de cela 13 ans. Après avoir passé l'été à me réjouir en pensant aux nouvelles notions que j'apprendrais à mes élèves, j'ai su que mon mandat n'était pas renouvelé... la veille même de la rentrée!
Rejet, culpabilisation
i tutti cuanti
Ce départ forcé n'avait bien sûr aucun lien avec mes compétences: la commission scolaire embauchant les professeurs par ordre d'ancienneté, quelqu'un qui enseignait depuis plus longtemps que moi avait tout simplement pris ma place. Mais dans mon for intérieur, j'étais pourtant convaincue que tout était de ma faute. Durant plusieurs jours, un sentiment de rejet et l'impression de ne pas avoir été à la hauteur empoisonnaient mon esprit du matin au soir: «Je ne suis pas bonne! Qu'est-ce que je vais faire maintenant?»
La majorité des personnes congédiées traversent cette étape de culpabilisation, explique Louise Lambert, coach personnelle et professionnelle. «C'est normal de réagir ainsi, dit-elle. Perdre son emploi est insécurisant et ça peut ébranler la confiance en soi.» Ginette Séguin en sait quelque chose. Congédiée à 46 ans après avoir travaillé 20 ans au service des ressources humaines d'une multinationale, elle se rappelle très bien le choc qu'elle a ressenti après avoir été mise à pied dans un contexte de rationalisation: «Après être retournée chez moi avec ma boîte d'effets personnels et nulle part d'autre où aller, j'ai passé des semaines à pleurer dans mon sous-sol. Je ne comprenais pas pourquoi ça m'arrivait à moi.»
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