Bye-bye boss!
À 38 ans, à bout de souffle et à court de temps, tiraillée entre un poste d'agente d'information et quelques piges, j'ai quitté une équipe, un bureau fermé et la sécurité d'emploi pour travailler à domicile comme journaliste indépendante. Malgré ma situation précaire - veuve avec deux enfants à charge - et les mises en garde de ceux qui jugeaient mon choix périlleux, je ne l'ai jamais regretté. Libérée, j'avais enfin fini de m'éparpiller... ou presque.
D'autres femmes ont elles aussi fait le saut vers de nouveaux horizons et s'en portent à merveille. Il y a deux ans, Lucie Hébert, 52 ans, démissionnait du Centre local de développement de Brome-Missisquoi pour devenir consultante auprès d'entreprises, animatrice et formatrice. «C'était à ce moment-là ou jamais, dit-elle. J'avais d'autres aspirations à combler.» Pour sa part, Natalia Théoret, 41 ans, laissait son poste d'agente de développement culturel en Estrie pour devenir coach de vie: «J'avais fait le tour du jardin et le coeur n'y était plus. Je sentais que je tomberais malade si je restais.»
De son côté, Camile Spain, 56 ans, cadre dans un centre de santé et de services sociaux de l'Outaouais, prenait une retraite anticipée au printemps dernier: «Échaudée par la gestion de la grippe A (H1N1), en conflit de valeurs avec l'organisation, j'étais désabusée et cynique. Il était temps que je passe à autre chose.»
Des signes qui ne trompent pas.
Notre milieu de travail est devenu toxique?
Notre santé physique ou notre équilibre psychologique est en péril? Notre patron nous dénigre et nous fait mener une vie d'enfer? Nos valeurs sont bafouées? On se sent surmenée ou dépassée? Notre emploi nous donne des cauchemars, de l'insomnie, de l'exéma, des migraines? Stop! Il faut réagir à ces signaux d'alarme... et songer à démissionner avant d'être complètement anéantie.