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Le droit d'être femme

Rencontre fascinante avec Valérie Colin-Simard, militante «du féminin», qui nous encourage à explorer nos goûts, assouvir nos désirs et vivre nos émotions au grand jour.

Modifié le :
2009-01-27 14:20
Publié le :
2008-11-15 18:53
Par:
Pascale Navarro

Le constat

Journaliste française pour la télévision et les magazines ELLE et Psychologies , Valérie Colin-Simard décide, à 40 ans, de réaliser un rêve de jeunesse: devenir psychothérapeute. Son sixième essai, Quand les femmes s'éveilleront , nait quelques années plus tard et représente l'accomplissement d'un long travail sur elle-même et auprès de ses patientes. Cette professionnelle, également mère, y décrit le conflit vécu par les femmes de l'après-féminisme, qui mènent carrière et vie familiale tambour battant, sans s'accorder le droit de baisser la garde. Surtout, ne pas montrer de faiblesse! Pourquoi refusons-nous de nous arrêter? Qui sommes-nous, en dehors des rôles qui nous sont imposés par la société? Pour nous aider à comprendre, témoignages à l'appui, l'auteure aborde les visages de ce qu'elle appelle «le féminin», parmi lesquels figurent passivité, vulnérabilité, émotion, lenteur - des forces vives présentes en chacune de nous. Et qui, écrit-elle, lui ont «sauvé la vie».

Vita: Vous dites que la femme n'existe pas, qu'il n'y a pas de place pour elle dans notre société. Que voulez-vous dire?

Valérie Colin-Simard: Il y a la mère (la femme du devoir), la fille (celle de la séduction), la femme de tête ou d'affaires, mais peu de femmes vivent une pleine féminité ou misent sur leur vulnérabilité, leur sexualité, leur vie personnelle. Celles qui existent par elles-mêmes, sans se définir par rapport aux autres, sont rares.

Vita: Quel a été l'élément déclencheur de votre livre?

V. C.-S.: J'ai été frappée de constater à quel point mes patientes, des femmes fortes et souvent brillantes, ne s'aiment pas et nient leurs passions, leurs choix de vie, leurs sentiments et leurs véritables désirs. Au début de ce projet d'écriture, je voulais interviewer des psychologues, mais aucun ne disait ce que j'avais envie de dire. C'est pourquoi j'ai été obligée de sortir ce que j'avais dans les tripes. Il fallait que je me libère et que j'ose.

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Oser « son féminin »

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