Laisser la chance au coureur
Quand arrive une nouvelle personne à la tête d'une équipe, une période d'adaptation est à prévoir... et ce, tant d'un côté que de l'autre! Si, au bureau, les ragots vont bon train autour de la machine à café, on fait la sourde oreille. Il est beaucoup plus judicieux de se faire notre propre opinion. «Il faut se rappeler qu'un nouveau patron est souvent plus perdu que nous! On tente de voir son bon côté et pas seulement son rôle», conseille Magali Legault, coach en gestion des changements et développement de talents. Pendant ce temps, le patron, lui, se met en mode «diagnostic». Il part à la recherche d'information sur son nouvel environnement. C'est le temps, pour nous aussi, de sortir nos antennes et d'essayer de comprendre qui il est et pour quel mandat on l'a embauché.
Tendre la main pour mieux se placer les pieds!
Habituellement, le nouveau dirigeant essaie d'établir un contact avec chacun de ses employés. Parfait! «On reste disponible pour un possible entretien où on pourra lui dire ce qu'on fait, qui on est, de même que nos points forts et nos points faibles», propose Magali Legault. Il n'organise pas de rencontre? On attend quelques semaines puis, on lui en propose une. «Ces rencontres personnalisent le contact, constate Marie-Claude Lamarche, psychologue. En prenant les devants, on montre à notre patron qu'on est proactive.»
Lors de ce tête-à-tête professionnel, on mise sur l'honnêteté. Inutile de discréditer sa voisine de bureau ou de se faire passer pour une superwoman! Pas question, non plus, d'y aller en ronchonnant. Ce n'est ni un interrogatoire en règle ni une enquête menaçante. «Le patron veut dresser le portrait de son équipe, prendre le pouls de l'entreprise. Alors à nous d'afficher nos vraies couleurs en n'ayant pas peur de souligner nos bons coups, mais aussi les secteurs où on est moins à l'aise», note Magali Legault.
Aussi étrange que cela puisse paraître, la relation patron-employé en est une d'interdépendance positive et saine! Chacun a besoin de l'autre pour atteindre ses objectifs. «On essaie donc de décoder comment cette nouvelle relation d'affaires peut apporter du positif dans notre équipe et même dans l'ensemble de notre vie professionnelle», souligne Magali Legault.
