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Vivement la danse!

Trois femmes énergiques nous le confirment. Après 40 ans, on se trémousse pour garder la forme, pour se défouler et… pour le plaisir!

Modifié le :
2010-01-10 18:35
Publié le :
2010-01-07 11:27
Par:
Pascale Martel

Yanick Déry

Sylvie Laruelle, 53 ans, Commis aux logiciels à l'UQAM

Sylvie Laruelle, 53 ans, Commis aux logiciels à l'UQAM

Même si elle a d'abord flirté avec la danse folklorique, le flamenco et le ballet jazz, Sylvie a rapidement été conquise par le baladi - la danse du ventre -, originaire du Moyen-Orient.

«Il y a 20 ans, alors que je travaillais à l'École polytechnique de l'Université de Montréal, j'ai entendu de la musique arabe qui venait de la cafétéria. Ça m'a plu instantanément! J'ai décidé de suivre une leçon de baladi... puis une autre. Et voilà, je suis devenue accro.»

Au rythme des airs planants, elle fait le vide dans son esprit et se laisse aller. «Je suis timide, sauf quand je danse. C'est pour moi une libération, une façon d'exprimer tout ce que je ne dis pas: ma féminité, ma sensualité. Même si je ne suis pas super sexy, mes mouvements le sont. Lorsque la musique le traverse, mon corps devient harmonieux. C'est extraordinaire!»

Une simple série de rotations et de déhanchements, le baladi? Que nenni! «Cette danse est très exigeante, assure Sylvie. Il faut l'exécuter en isolant chaque partie du corps. Les jambes, les cuisses, les fesses, les bras et le bassin sont particulièrement sollicités.» Des endroits stratégiques où le gras adore s'agglutiner! Toutes ces ondulations de l'abdomen demandent force, concentration et maintien. «Il faut sans cesse avoir les épaules bien droites et les muscles abdominaux contractés.

Au fil des ans, je suis parvenue à adopter naturellement une bonne posture. Je suis en forme et je veux le rester. En vieillissant, bien des bobos nous guettent si on ne bouge pas. Pour ma part, je refuse de m'encroûter. Danser et bien m'alimenter, voilà ce qui me garde en santé. Une assurance vie à bon prix!»

Vous mourez d'envie de tenter l'expérience, mais votre timidité vous fait hésiter? «Essayez un cours, juste pour voir, suggère Sylvie. Ne laissez pas la gêne vous priver de ce plaisir. Il n'y a pas d'âge pour découvrir cette activité et y puiser une grande satisfaction! J'ai connu des filles pas très douées qui aimaient tellement danser qu'elles en devenaient radieuses!»

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Yanick Déry

Ginette Brassard, 57 ans Enseignante au secondaire et artiste peintre

Ginette Brassard, 57 ans, Enseignante au secondaire et artiste peintre

Véritable boule d'énergie, Ginette pratique la «mise en forme samba» depuis trois ans.

«Je cherchais une danse très physique, et celle-ci correspond exactement à mes attentes. Il y a d'abord une partie d'entraînement cardio ou d'échauffement, suivie par l'apprentissage d'une chorégraphie où on pratique les pas et les enchaînements, le tout sur une musique brésilienne.» Pas étonnant qu'elle ait été séduite.

«Depuis toujours, j'aime danser sur différents rythmes - ballet jazz, musique africaine, danse moderne -, mais à 53 ans, je désirais essayer quelque chose qui me fouetterait davantage le sang!» Et le rythme soutenu des airs brésiliens la fait palpiter à souhait. «Ce genre de beat convient à mon corps. Il me procure chaleur et soleil, même au mois de février. Je n'ai qu'à entrer dans le studio pour me sentir transportée et revigorée par cette musique si intense. Et c'est contagieux. Dès les premières notes, tout le groupe se défonce et chacun se sent ragaillardi.»

Et le Carnaval de Rio?Toutefois, Ginette le reconnaît volontiers, elle n'est pas tout à fait prête. «Je ne possède pas la souplesse d'une danseuse professionnelle, mais j'ai du rythme.» Même si bouger lascivement les hanches, le bassin, les fesses et la poitrine, ce n'est pas son truc, l'exercice provoque en elle une telle force positive qu'elle ne peut s'empêcher de recommencer! «Je me laisse aller et je ne pense plus à rien. Parce que, comme au lit, notre liste de choses à faire dans la journée n'a pas sa place au studio! Et si je me laisse distraire, je maîtrise moins bien le mouvement.»

Pour s'aider à faire le vide mentalement, à savourer le moment présent, Ginette se rend à son cours deux ou trois fois par semaine. «En plus, je marche et je vais au gym. Les appareils ne me font pas sourire comme la danse, mais ils me font du bien!»

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Yanick Déry

Annie Arsenault, 44 ans, Enseignante au primaire

Annie Arsenault, 44 ans, Enseignante au primaire
Depuis quelques années, Annie et moi suivons le même cours de hip-hop avec une absence totale de retenue et un enthousiasme débordant.

Il faut nous voir au studio exécuter des mouvements quasi acrobatiques. La preuve vivante qu'on n'a pas besoin d'être une ado pâmée sur Justin Timberlake pour se livrer à cette danse originaire des ghettos noirs de New York.

La première fois que j'ai vu Annie danser, j'ai été séduite par sa fougue et son regard déterminé. «Dans ma famille, on écoutait de la musique et on dansait tout le temps, raconte-t-elle. Ça faisait partie de mon quotidien. Ma mère pratiquait la danse sociale, et il paraît que j'ai appris à marcher en dansant! »


Après le ballet jazz, le chachacha, la salsa et le merengue, elle s'est lancée dans le hip-hop, n'hésitant jamais à briser la glace (que dis-je, à la faire fondre) et à s'élancer sur le plancher. «J'ai une véritable passion pour cette discipline. Quand je danse, j'oublie tous mes tracas.

C'est aussi une merveilleuse façon de me tenir en forme. Mais comme un cours par semaine ne me suffit pas, je fais aussi du "cardio militaire", du tae boxe, du ballet jazz et de la musculation au gym. En tout, je consacre de cinq à six heures par semaine à l'exercice. C'est une priorité pour moi.»

Et nul besoin de lui donner un petit coup de pied pour qu'elle se rende à ses cours. «Le besoin de danser est ma principale motivation. C'est ma drogue! Les quelques fois où j'ai dû interrompre mon entraînement à cause d'une blessure, j'ai vite ressenti une grande fatigue. Je me sens mal quand je ne danse pas.»

L'astuce d'Annie pour profiter pleinement d'une séance de hip-hop, c'est d'exécuter chaque mouvement avec un maximum d'intensité. «En pratiquant les mouvements à la maison, on les intègre, on les mémorise. Ainsi, une fois en classe, on peut les répéter aisément et se concentrer pour donner le maximum.»

Votre horaire ne vous permet pas d'assister à autant de cours que vous le souhaiteriez? Annie propose l'option DVD pour réveiller la dancing queen qui sommeille en vous. Des suggestions? Dance with Lisa : Hip Hop Cardio Made Simple et En forme avec la danse, de Caron Bosler. Seule ou avec une copine, montez le volume de la télé... et défoncez-vous!

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Danser: un bon exercice? L'avis de Nathalie Lambert

Bachelière en éducation physique, championne olympique en patinage de vitesse et vedette de plusieurs dvd de mise en forme, Nathalie Lambert, 45 ans, explique comment la danse nous permet de gagner du tonus, tant physiquement que mentalement.

La danse est-elle bonne pour nos os?
«Oui! Comme on doit supporter le poids de notre corps en dansant, nos os en profitent grandement. Plus la danse est intense, plus on en retire des bénéfices. Avec la course à pied, cette discipline est la meilleure activité qui soit pour prévenir l'ostéoporose.»

Peut-elle nous mettre en forme?
«Même si on ne mise pas sur la technique, l'aspect cardio de la danse permet d'élever notre fréquence cardiaque tout au long de l'exercice. Et c'est bon pour le tonus musculaire, la souplesse, la coordination et les articulations.»

Et pour notre ligne?
«Si on aime ça, c'est vraiment la meilleure façon de perdre du poids! Ma posologie: trois fois par semaine, à raison d'une heure chaque fois.»

C'est bon pour le moral?
«La musique a un impact positif sur notre état d'esprit. À force de bouger, les femmes deviennent de plus en plus confiantes. Visiblement, la danse leur procure davantage d'assurance et d'élégance.»

Et si on n'a jamais dansé?
«Même si on n'a pas l'habitude de bouger, il n'est pas trop tard pour commencer. La danse est une excellente façon de se mettre à l'exercice, surtout pour combattre la prise de poids et les problèmes d'articulation ou d'ossature.»

Un conseil pour les débutantes?
«Trouvez un style de musique qui vous allume vraiment et qui vous donne envie de vous trémousser, tout en respectant votre rythme et votre limite d'endurance. La "cardio danse" est plus intensive, tandis que les autres cours en studio mettent davantage l'accent sur l'apprentissage des mouvements.»

Du plaisir à l'os!
Le DVD Hi-Lo cardio danse, de Nathalie Lambert, s'adresse particulièrement à celles qui éprouvent des problèmes articulaires. Renforcement cardiovasculaire et musculaire garanti, sans éprouver votre squelette!

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istockphoto

Écoles de danse au Québec (un aperçu...)

LE QUÉBEC EN STEPETTES
Montréal et environs
Baladi
Studio Sharqui
514 271-7755
studiosharqui.com

Hip-hop
École de danse Nataly Lapointe
450 964-1494

Mise en forme samba
Studio Danse Montréal
514 223-3918
studiodansemontreal.com

Danse latine-sociale-ballroom et baladi
Studio Danza
514 624-3222
www.studiodanza.ca

Sherbrooke
Cardio-baladi
Centre communautaire de loisir Sherbrooke Inc.
819 821-5601
cclsherbrooke.org

Hip-hop
Les ateliers Jazzie-Hop
819 565-2331
jazziehop.com

Québec
Baladi
Baladi Québec
418 525-3533

Hip-hop
École de danse District Mao
418 835-1986
districtmao.com

Trois-Rivières
Baladi
École de danse baladi de la Mauricie
1 877 693-5858
baladi.sogetel.net

Baladi, latino, hip-hop
La Picarlène
819 379-1076
lapicarlene.com

Hip-hop
Corpus rhésus danse
819 693-9666
corpusrhesus.ca
(on y offre aussi des cours de danse africaine pour les 40 ans et plus)

Partout au Québec
Cardio-latino
Énergie Cardio
1 877 363-7443
energiecardio.com

Les prix varient de 150 $ à 260 $ par session d'environ 20 cours.

Photos: Yanick Déry, photographe

La version originale de cet article a été publiée dans le numéro de Septembre du magazine Vita .

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Notre article vous a donné le goût de suivre des cours de danse? Débutez d'abord par une leçon en ligne:

  • Bachata
  • Cha-cha-cha
  • Mérengué
  • Salsa

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