Le cancer gynécologique le plus meurtrier
Lorsque j'ai mentionné, en brunchant avec des copines, que je travaillais à la rédaction d'un article sur le cancer de l'ovaire, les questions n'ont pas tardé à fuser de toutes parts! «Quels sont les symptômes? Et les risques? Est-ce que je devrais passer un test?»
Ce n'est pas étonnant: si les femmes entendent beaucoup parler
des cancers du sein
et de l'utérus, elles connaissent moins celui de l'ovaire. Bien qu'il ne soit pas le plus fréquent - environ 2600 nouveaux cas sont diagnostiqués annuellement au pays -, il est pourtant le cancer gynécologique le plus grave et le plus mortel: quelque 1700 Canadiennes en meurent chaque année. Une bonne raison de faire le point sur ce tueur silencieux qui, le plus souvent, frappe après la ménopause.
Des sources différentes
Il existe plusieurs types de cancer de l'ovaire selon l'endroit où les tumeurs prennent naissance. «Les trois quarts des cancers ovariens se développent toutefois à partir des cellules épithéliales qui tapissent la surface des ovaires et ils touchent habituellement les femmes de plus de 50 ans», explique le Dr Walter H. Gotlieb, gynécologue-oncologue à l'Hôpital général juif et professeur agrégé à l'Université McGill.
Beaucoup moins fréquentes, les tumeurs germinales sont issues des cellules productrices d'ovules; elles affectent surtout des jeunes femmes, voire des adolescentes, et ont un excellent pronostic. Quant aux tumeurs des cellules stromales, elles sont extrêmement rares et se nichent dans les tissus conjonctifs qui relient les différentes parties de l'ovaire.
Les cancers ovariens épithéliaux sont donc les plus courants, et c'est à eux qu'on fait généralement référence lorsqu'on parle du cancer de l'ovaire.